Séisme au Maroc : Un an après

Dans la nuit du 8 septembre 2023, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,8 a frappé le centre du Maroc, tuant des familles dans leur lit et rasant des villages entiers.
Seulement 19 minutes après, une puissante réplique a secoué les survivants.
Dans les heures et les jours qui ont suivis, des centaines de nouvelles secousses ont été ressenties de Marrakech à Casablanca.

Séisme d’Al-Haouz au Maroc : Un an après

Dans la nuit du 8 septembre 2023, un séisme dévastateur d’une magnitude de 6,8 a frappé le centre du Maroc, ravageant la région d’Al Haouz. Cet événement tragique a surpris les familles dans leur sommeil, détruisant des villages entiers en quelques secondes. Seulement 19 minutes après la secousse initiale, une puissante réplique a de nouveau secoué la région, semant davantage de peur et de chaos parmi les survivants. Au cours des jours qui ont suivi, des centaines de répliques ont été ressenties de Marrakech à Casablanca, aggravant les dommages et la détresse des populations locales.

Les scènes de désespoir étaient partout : des gens cherchant leurs proches dans les débris, des villages isolés dans les montagnes du Haut Atlas attendant désespérément l’aide en raison des routes bloquées et des glissements de terrain.

Le séisme d’Al Haouz est le plus puissant qu’ait connu le Maroc en 60 ans, avec des conséquences dévastatrices :

  1. Nombre de victimes : Environ 3 000 personnes ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessées.
  2. Destruction des habitations  : Près de 19 000 maisons ont été détruites et 60 000 autres endommagées, laissant de nombreuses familles sans abri.
  3. Infrastructures éducatives : Plus de 580 écoles ont été détruites et 5 600 endommagées, perturbant l’éducation de milliers d’enfants.
  4. Infrastructures sanitaires et historiques : De nombreux hôpitaux et sites historiques ont été endommagés ou détruits, impactant les soins de santé et le patrimoine culturel.
  5. Personnes déplacées : Plus de 500 000 individus ont été déplacés, et plus de 2,8 millions de personnes ont été touchées, incluant 100 000 enfants.

Des témoignages de survivants bouleversants

Fatima, qui dormait au moment du séisme, raconte le moment où sa fille l’a réveillée en panique. « Ma fille est venue me réveiller, terrifiée et paniquée. Je ne comprenais pas ce qui se passait. J’ai essayé de la calmer mais elle était extrêmement effrayée et s’est enfuie. Ensuite, j’ai remarqué le plafond de la pièce qui s’effondrait et le mur à côté de moi qui tombait, me piégeant sous les décombres.  Quand j’ai repris connaissance, j’ai dégagé une partie des débris sous lesquels j’étais coincée. Je hurlais de douleur jusqu’à ce que je libère mes jambes et mes vêtements pris dans les décombres. Dehors, les gens criaient et m’appelaient. J’ai ouvert la porte et suis sortie, leur demandant de sauver ma fille – seuls ses doigts étaient visibles sous les gravats et la poussière. Heureusement, ils ont réussi à la secourir. Nous avons fui pieds nus, jusqu’à ce que l’un de mes fils nous apporte de quoi nous couvrir au matin. »

Grâce aux secours, elle a pu être sauvée, tout comme sa fille. La maison de Fatima a été complètement détruite par le tremblement de terre, et elle et sa fille sont devenues deux des 500 000 personnes déplacées par cette catastrophe.

Hamid, un habitant du village de Douar As-Salam, témoigne :  « Notre maison s’est effondrée. Certains d’entre nous ont eu la chance d’être secourus des décombres. Les conséquences sont dévastatrices : tous nos biens sont irrémédiablement endommagés. Le froid glacial accentue notre souffrance dans les tentes de fortune. Elles se sont déchirées et je les ai recousues plusieurs fois. »

 

Une catastrophe naturelle aux lourdes conséquences

Les secousses qui ont suivi le séisme ont été tout aussi violentes, causant d’énormes dégâts dans les régions environnantes et se faisant ressentir à travers tout le pays.

Le tremblement de terre et ses répliques ont détruit près de 19 000 maisons, tandis que 60 000 autres ont subi des dommages importants. Dans les villages, les villes et les agglomérations de la région, des familles terrifiées et traumatisées ont passé des nuits à dormir à l’extérieur, trop effrayées pour chercher refuge. Dans les montagnes du Haut Atlas, des populations isolées ont enduré une attente douloureuse avant l’arrivée des secours.

L’aide humanitaire en action : Islamic Relief sur le terrain

Dès les premières heures, Islamic Relief s’est mobilisée pour fournir une assistance d’urgence. L’association a distribué aux familles dans le besoin des articles de première nécessité tels que :

  1. des couvertures
  2. des vêtements
  3. des kits d’hygiène
  4. des kits d’urgence

Ghassen Alimi, chef de mission d’Islamic Relief au Maroc, souligne : « Les défis logistiques étaient immenses en raison des infrastructures endommagées. Malgré cela, nous avons atteint plus de 65 000 personnes dans les villages les plus isolés. »

Un an après le séisme, les efforts de reconstruction se poursuivent, avec des projets pour renforcer la résilience face aux futures catastrophes naturelles. Islamic Relief a mis en place des campagnes de sensibilisation à la santé et à l’hygiène dans les régions les plus touchées, avec 27 cliniques mobiles déjà déployées, aidant ainsi plus de 3 400 personnes. Des latrines et des douches, en particulier dans les zones reculées, ont été installées.

Le soutien de nos donateurs reste essentiel pour aider les familles marocaines à reconstruire leurs vies et leurs maisons.

Comment aider ?

En collaboration avec des partenaires locaux, Islamic Relief continue de soutenir la population marocaine dans sa reconstruction après cette catastrophe. Bien que notre mission ait initialement été déployée en réponse au séisme, nous avons constaté que notre présence est également nécessaire dans d’autres zones vulnérables du pays et pas seulement dans les régions touchées par le tremblement de terre.

Vous pouvez en savoir plus sur notre travail en consultant le rapport « Séisme d’Al Haouz au Maroc : Un an après ».