D’après Islamic Relief, environ 1 Palestinien sur 25 est actuellement blessé ou tué à Gaza, alors que les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche.
La population déjà vulnérable de Gaza fait face une nouvelle fois à l’horreur des frappes aériennes de plus en plus intenses. Ces attaques ont entraîné une hausse rapide du nombre de victimes et des centaines de milliers de déplacés sans refuge, exacerbant une crise humanitaire déjà catastrophique. Islamic Relief continue de condamner fermement toute violence contre la population gazaouie.
Depuis le début des hostilités, au moins 44,363 Palestiniens ont été tués et plus de 105,070 ont été blessés. Ce nombre devrait augmenter rapidement puisque les bombardements continuent. Près de 29,629 morts sont des femmes et des enfants. En Cisjordanie, plus de 330 personnes ont été tuées et au moins 2 750 ont été blessées.
Islamic Relief travaille avec des partenaires locaux à Gaza et dans la région du Moyen-Orient pour s’assurer que nous pouvons fournir autant d’aide que possible. Nous collaborons avec des agences des Nations Unies telles que le Programme Alimentaire Mondial, qui acheminent de la nourriture via le point de passage de Kerem Shalom. Nous distribuons ensuite cette nourriture ainsi que des produits d’hygiène, des produits médicaux et des articles de première nécessité.
Il est crucial que plus d’aide parvienne à Gaza et qu’il y ait un cessez-le-feu permanent. Seulement 10 % de l’aide alimentaire nécessaire arrive. L’ONU rapporte que 1 million de personnes souffrent d’une grave famine, et la plupart des familles passent des journées entières sans manger.
Islamic Relief travaille en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies pour apporter des denrées alimentaires d’urgence à Gaza. Actuellement, nous préparons quotidiennement des repas chauds pour plus de 200 000 personnes déplacées vivant dans des abris surpeuplés. Depuis octobre 2023, nous avons cuisiné plus de 166 millions de repas pour les familles déplacées.
Depuis octobre 2023, Islamic Relief a fourni plus de 18 millions de francs d’aide. Les chiffres suivants ont été mis à jour pour la dernière fois le 29 novembre 2024 :
La transparence est extrêmement importante pour nous, c’est pourquoi nous sommes là pour répondre directement à vos questions avec les informations les plus récentes concernant notre action humanitaire actuelle à Gaza.
Depuis près d’un an, Israël impose aux Palestiniens une punition collective d’un niveau presque sans précédent. À Gaza, Israël attaque sans relâche et sans discrimination les civils et les infrastructures civiles, empêche l’aide humanitaire d’atteindre les populations affamées et force à plusieurs reprises les familles à quitter leurs maisons et leurs abris pour les regrouper dans des poches de territoire de plus en plus réduites. Cette situation a provoqué une catastrophe humanitaire aux proportions indescriptibles. Aujourd’hui, Israël étend ses attaques et ses violations des droits de l’homme aux Palestiniens de Cisjordanie.
Les lois internationales sont violées en toute impunité. Pourtant, les dirigeants mondiaux n’ont pas agi, ou ont refusé d’agir, pour mettre fin à ce massacre.
Le nombre de morts est choquant, les civils étant tués et blessés à un rythme plus rapide que dans n’importe quel autre conflit de ce siècle. Plus d’enfants ont été tués à Gaza qu’au cours des quatre dernières années de toutes les guerres mondiales réunies.
Israël utilise la famine comme arme de guerre, bloquant l’aide alors que des enfants et des personnes âgées meurent de faim. Les Nations unies font état de conditions de famine dans certaines parties de Gaza, avec plus de 1,1 million de vies en danger et au moins 495 000 personnes se trouvant actuellement dans une situation d’insécurité alimentaire catastrophique.
La malnutrition augmente dans toute la bande de Gaza, du nord au sud. 85 % des enfants passent des journées entières sans manger et beaucoup sont obligés de manger de l’herbe ou des feuilles pour survivre.
Il n’y a aucun endroit sûr pour les civils. Au moins 1,9 million de personnes (90 % de la population de Gaza) sont en danger. Elles sont aujourd’hui déplacées, la plupart d’entre elles ayant été contraintes de fuir à plusieurs reprises. Des familles ont été bombardées alors qu’elles fuyaient et des enfants ont été brûlés vifs dans leurs tentes ou bombardés alors qu’ils dormaient dans des salles de classe. La plupart des personnes déplacées vivent aujourd’hui dans des abris ou des tentes extrêmement surpeuplés, où les maladies sont omniprésentes et se propagent rapidement puisque des centaines de personnes partagent les mêmes toilettes.
Gaza est en ruines, avec plus de 60 % des maisons, 85 % des bâtiments scolaires et 65 % des routes endommagés ou détruits. Les établissements de santé continuent d’être bombardés et assiégés, plus de 50 % des hôpitaux étant complètement fermés et les autres devant lutter quotidiennement pour rester même partiellement fonctionnels.
Malgré l’horreur de la situation, Israël bloque l’aide humanitaire et attaque les travailleurs humanitaires. Gaza est devenu l’endroit le plus difficile et le plus dangereux au monde pour acheminer l’aide. Et il n’y a aucun signe d’amélioration – la quantité d’aide humanitaire autorisée à entrer dans Gaza diminue chaque mois. Des camions transportant de la nourriture, des médicaments et d’autres fournitures se trouvent à quelques kilomètres seulement d’enfants affamés, mais on les empêche de les atteindre.
Cette catastrophe humanitaire, qui aurait pu être évitée, s’aggrave de jour en jour.
Face à cette souffrance, nous avons besoin de toute urgence d’un cessez-le-feu immédiat et permanent et de la fin du blocus israélien, afin qu’une aide suffisante puisse parvenir aux personnes dans le besoin.
Le nombre de morts à Gaza continue de s’alourdir chaque jour. Plus de 41 000 personnes ont été tuées, dont environ un tiers sont des enfants, et plus de 94 000 personnes ont été blessées. Plus de 6 % de la population totale de Gaza a été tuée ou blessée. Le nombre de morts est probablement encore plus élevé que ce qui a été rapporté, puisque 10 000 personnes sont toujours portées disparues et que des corps se trouvent encore sous les décombres.
À moins d’un cessez-le-feu et d’un accès à l’aide humanitaire, le nombre de victimes de la faim et de la maladie sera bien plus élevé. Une étude publiée en juillet 2024 dans The Lancet estime que le nombre de morts pourrait dépasser 186 000 personnes.
Ce nombre de morts devrait être « une source de honte mondiale éternelle ». Ces victimes ne sont pas que des chiffres. La plupart sont des civils, dont des bébés, des enfants, des mères, des pères, des médecins, agriculteurs, commerçants, étudiants, enseignants, journalistes, travailleurs humanitaires, artistes, entrepreneurs, grands-parents et bien d’autres encore. Toute la société de Gaza est tuée sous les yeux du monde entier.
Au moins 295 travailleurs humanitaires, 885 personnels de santé (dont certains sont également considérés comme des travailleurs humanitaires), 411 agents éducatifs et 172 journalistes figurent parmi les morts. De nombreux blessés ont perdu des membres ou ont subi d’autres blessures qui les affecteront pour le reste de leur vie. Des milliers d’enfants sont devenus orphelins.
Le nombre de victimes augmente également en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes et les colons y ont tué plus de 650 Palestiniens.
En Israël, environ 1 200 personnes ont été tuées lors des attentats du 7 octobre, dont environ 800 civils et au moins 33 enfants. Plus de 5 400 personnes ont été blessées. Depuis lors, environ 340 soldats israéliens ont été tués alors qu’ils étaient déployés à Gaza, et 28 Israéliens ont été tués en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Ces chiffres sont tous publiés par les Nations unies, sur la base de rapports du ministère palestinien de la santé et du gouvernement israélien.
Les soi-disant “ordres d’évacuation” d’Israël sont inhumains et causent d’énormes souffrances.
Tout au long de l’année dernière, Israël a émis des “ordres d’évacuation” exigeant que les gens quittent certaines zones. Ces ordres se sont intensifiés au cours des derniers mois, devenant presque quotidiens au mois d’août. Le délai entre l’émission de l’ordre par l’armée israélienne et le bombardement de la zone est également devenu de plus en plus court, les habitants n’ayant souvent que quelques heures pour faire leurs bagages et partir.
Plus de 88 % de la bande de Gaza est désormais soumise à ces “ordres d’évacuation”, Israël forçant les civils à se réfugier dans une partie de plus en plus restreinte de la bande de Gaza. Le personnel d’Islamic Relief a été affecté par ces ordres, qui ont encore perturbé les opérations humanitaires.
Israël les décrit comme des ordres d’évacuation, mais en réalité, ils ne répondent pas à la définition juridique internationale d’une évacuation. Il s’agit plutôt d’ordres de déplacement forcé et d’un acte de transfert forcé. En vertu du droit international et des conventions de Genève, les parties à un conflit peuvent “procéder à l’évacuation totale ou partielle d’une zone donnée si la sécurité de la population ou des raisons militaires impératives l’exigent”, mais à condition que les personnes transférées soient protégées, qu’elles disposent d’un logement adéquat et que les conditions d’hygiène, de santé et de nutrition soient satisfaisantes. Les évacuations doivent également être temporaires et les civils doivent être transférés dans leurs foyers dès que les hostilités ont cessé dans cette zone.
À Gaza, ces conditions ne sont manifestement pas remplies. Les habitants de Gaza ne peuvent se déplacer nulle part en toute sécurité. Israël a attaqué des personnes pendant qu’elles se déplaçaient ou dans les endroits où on leur avait dit de s’abriter qualifiées de “zones sûres”. Les gens sont contraints de se déplacer dans des conditions précaires et des zones surpeuplées où l’aide humanitaire est restreinte, où il y a peu de nourriture ou d’eau disponible et où les maladies se propagent rapidement. En raison des dégâts considérables subis sur les habitations de Gaza, il est peu probable que ces déplacements soient temporaires.
Les personnes les plus vulnérables sont souvent les plus touchées. Chaque fois qu’un ordre d’évacuation est émis, le personnel et les partenaires d’Islamic Relief font état d’une panique générale. Les nourrissons mal nourris, les personnes âgées, les femmes enceintes, les patients blessés et malades, les personnes souffrant de graves handicaps et les personnes en situation de handicap sont les plus touchés. Ils sont tous contraints de parcourir des kilomètres à la recherche d’un nouvel abri. Les déplacements répétés provoquent de profonds traumatismes psychologiques, laissant la population dans un état de peur et d’incertitude constantes.
Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas partir, par exemple si elles sont gravement malades ou âgées. D’autres refusent de partir car elles n’ont nulle part où aller. Le fait d’ordonner à des personnes de partir ne dispense pas Israël de l’obligation qui lui incombe, en vertu du droit humanitaire international, de s’abstenir de faire du mal aux civils qui restent.
Nous assistons à des niveaux de déplacement sans précédent, presque tous les habitants de Gaza étant désormais contraints de quitter leur maison. 1,9 million de personnes, soit environ 90 % de la population, ont été déplacées, souvent à plusieurs reprises. Les soi-disant “ordres d’évacuation” poussent les gens dans une zone surpeuplée où la densité de population a grimpé à 30-40 000 personnes par kilomètre carré, contre seulement 1 200 personnes par kilomètre carré avant le 7 octobre.
En conséquence, la plupart des personnes déplacées sont maintenant abritées dans des conditions horribles. Plusieurs familles partagent une seule tente car il n’y a pas assez de tentes à distribuer, tandis que d’autres dorment en plein air ou dans des bâtiments endommagés par les bombes qui pourraient s’effondrer à tout moment. Il y a peu d’eau potable ou d’installations sanitaires décentes, et des ruisseaux d’eaux usées brutes coulent à proximité des tentes, avec un risque croissant de maladies telles que le choléra, la polio et les infections respiratoires. Dans quelques mois, l’hiver sera là et les gens dormiront dans des tentes fragiles ou dehors dans les nuits glaciales.
Il est vraiment honteux que la polio soit réapparue en 2024. Des progrès considérables ont été accomplis dans le monde entier au cours des dernières décennies pour éradiquer cette horrible maladie, et aucun cas n’a été recensé à Gaza depuis 25 ans. Mais elle est réapparue en raison du nombre sans précédent de personnes déplacées, de la destruction des systèmes de santé, d’eau et d’assainissement, de l’augmentation des niveaux de malnutrition et de l’obstruction de l’aide humanitaire. À la mi-août, un bébé de 10 mois à Deir al Balah a été confirmé comme le premier cas de Polio.
Le virus de la polio peut provoquer une paralysie irréversible dans les heures qui suivent l’infection et est particulièrement dangereux pour les jeunes enfants. Il peut se propager rapidement en cas de mauvaises conditions d’hygiène et d’exposition aux matières fécales, ainsi qu’en cas d’approvisionnement en eau contaminée, deux facteurs très répandus dans la bande de Gaza. La vaccination s’est avérée très efficace dans le monde entier, mais la plupart des enfants de Gaza n’ont pas été vaccinés.
Au moins 640 000 enfants de moins de 10 ans ont besoin d’être vaccinés à Gaza. Ces derniers mois, les organisations humanitaires ont plaidé pour que les vaccins soient autorisés à entrer, mais le blocus israélien a entravé leur livraison – par exemple, des camions spécialement réfrigérés se sont vus refuser l’entrée à plusieurs reprises.
La confirmation du premier cas et le risque de propagation de la maladie au-delà des frontières de Gaza, semblent avoir enfin permis de passer à l’action. Nous saluons l’accord conclu à la fin du mois d’août entre Israël et le Hamas pour une série de pauses localisées de courte durée dans les combats (jusqu’à 9 heures à la fois) afin de faciliter une grande campagne de vaccination des Nations unies et d’autoriser l’entrée d’un plus grand nombre de vaccins.
La campagne de vaccination a débuté le 1er septembre et les deux premières des six étapes ont été achevées avec succès jusqu’à présent (au 9 septembre), donnant une première dose de vaccin à 446 163 enfants de moins de 10 ans à Deir al Balah et Khan Younis. 69 % de tous les enfants ciblés ont maintenant reçu une première dose. Il est maintenant prévu d’étendre le programme au nord de Gaza. Chaque enfant devra recevoir une deuxième série de doses à la fin du mois de septembre ou en octobre pour que le vaccin soit efficace.
Toutefois, des problèmes se posent déjà : le 9 septembre, les Nations unies ont signalé qu’un convoi transportant des marchandises de l’Union européenne était en cours d’acheminement.
La campagne de vaccination contre la polio a été retenue par l’armée israélienne pendant 8 heures, et certaines des zones ciblées dans le nord ont fait l’objet de nouveaux ordres d’évacuation israéliens qui pourraient entraver la campagne.
Nous espérons que la coopération se poursuivra afin que la campagne de vaccination puisse être entièrement achevée. Cela montre également à quel point la réponse humanitaire pourrait être renforcée dans toute la bande de Gaza s’il y avait un cessez-le-feu permanent plus large et la fin du siège.
Malgré une situation extrêmement difficile et dangereuse, l’équipe d’Islamic Relief à Gaza travaille en étroite collaboration avec des organisations partenaires locales et internationales pour apporter une aide vitale aux personnes dans le besoin. La plupart des membres de notre personnel et de nos partenaires ont eux-mêmes été déplacés à plusieurs reprises et ont perdu des parents et des proches, mais ils continuent à travailler sans relâche.
Depuis le début de la guerre en octobre 2023, nous avons dépensé plus de 26 millions de francs en aide à Gaza. Nous distribuons de l’aide tous les jours et nos activités comprennent :
Les familles n’ont pas d’ustensiles de cuisine ou de gaz de cuisine pour cuisiner. Pour beaucoup de ces familles, c’est le seul repas qu’elles peuvent manger chaque jour. Nous avons également fourni plus de 290 000 colis de légumes, colis alimentaires et bons d’achat. Nos distributions de la viande de Kurban ont permis de fournir de la viande à 24 000 familles.
Nous intervenons dans toute la bande de Gaza, en fonction de l’évolution de la situation et de l’accès. Actuellement, la plupart de nos distributions ont lieu dans la zone intermédiaire, à Khan Younis, Deir al Balah, dans la ville de Gaza et dans d’autres parties du nord de la bande de Gaza. L’ampleur et la localisation de notre travail dépendent de la situation en matière de sécurité et de la quantité d’aide et de marchandises autorisées à entrer dans la bande de Gaza.
Pour acheminer l’aide, l’équipe d’Islamic Relief basée à Gaza travaille en étroite collaboration avec des organisations humanitaires partenaires locales et internationales. Comme toujours, les travailleurs humanitaires locaux sont en première ligne de la réponse humanitaire.
Nous travaillons à Gaza depuis plus de 25 ans et nous avons établi des partenariats de longue date avec de nombreuses organisations palestiniennes locales. Dans cette situation d’urgence, nous travaillons en étroite collaboration avec six de ces partenaires locaux, qui travaillent tous dans différentes zones de Gaza et nous aident à mener à bien nos distributions quotidiennes et d’autres activités.
Nous travaillons également avec des organisations internationales. Notre partenariat le plus important est celui avec le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, dont nous sommes aujourd’hui la plus grande ONG partenaire à Gaza. Depuis le début de ce partenariat, début 2024, nous avons préparé et distribué plus de 29 millions* de repas chauds et nous fournissons actuellement de la nourriture à environ 140 000 personnes par jour.
Ensemble, nous préparons chaque jour des repas prêts à être consommés pour les familles qui vivent actuellement dans des abris surpeuplés et qui risquent de souffrir de malnutrition et de maladies. La plupart d’entre elles n’ont pas accès à du matériel de cuisson ou à du gaz pour cuisiner, c’est pourquoi la distribution de repas cuisinés est la solution la plus efficace. Pour beaucoup de ces familles, il s’agit du seul repas qu’elles ont l’occasion de manger chaque jour.
Grâce au partenariat avec le PAM, nous avons également fourni un supplément nutritionnel à base de lipides (LNS) à plus de 30 000 personnes vulnérables sur une base mensuelle, y compris des jeunes enfants, des femmes enceintes et des femmes qui allaitent. Le LNS est un produit relativement nouveau qui fournit des aliments concentrés à base de lipides à plus de 30 000 personnes vulnérables.
L’objectif est de fournir des doses d’énergie, de protéines, de micronutriments et d’acides gras essentiels, et de lutter contre la malnutrition avant qu’elle ne devienne une menace pour la vie. Ensemble, nous avons également fourni plus de 164 000 colis alimentaires prêts à consommer.
(*Islamic Relief prépare également des repas chauds dans le cadre d’autres projets, de sorte que le total cumulé des repas préparés indiqué est plus élevé).
Israël empêche l’acheminement d’une aide adéquate à la population de Gaza, en raison du blocus qu’il maintient et des bombardements. L’aide autorisée depuis octobre 2023 n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan par rapport à l’ampleur des besoins.
Le blocus n’a pas commencé en octobre 2023. Gaza subit depuis 17 ans un blocus israélien qui limite la circulation des biens et des personnes à l’entrée et à la sortie de Gaza par des points de passage étroitement contrôlés et coupe Gaza du reste du territoire palestinien occupé (TPO) et du reste du monde. Ce blocus ne limite pas seulement l’entrée de produits dans la bande de Gaza ; il empêche les habitants de Gaza de voir leurs proches en Cisjordanie, d’accéder à des soins médicaux et de vendre leurs produits sur les marchés. Le blocus a dévasté l’économie autrefois florissante de Gaza, paralysé les services de base tels que les soins de santé et l’assainissement, et plongé une génération de jeunes dans le désespoir.
Le 7 octobre, Israël a encore renforcé le blocus et déclaré un “siège total” en fermant tous les points de passage et en coupant les vivres, les médicaments, le carburant et les autres fournitures. Progressivement, Israël a rouvert partiellement les points de passage pour certaines fournitures limitées – d’abord le point de passage de Rafah, à la frontière sud de Gaza avec l’Égypte, fin octobre, puis le point de passage de Kerem Shalom (également connu sous le nom de Karem Abu Salem) avec le sud d’Israël en décembre, puis la porte 96, Erez (également connue sous le nom de Beit Hanoun) et ensuite le point de passage d’Erez Ouest (également connu sous le nom d’As-Siafa/Zikim), tous situés au nord de Gaza. En mars et avril, la quantité d’aide entrant dans la bande de Gaza a commencé à augmenter légèrement.
Toutefois, depuis le mois de mai, les points de passage de Rafah et d’Erez ont de nouveau été complètement fermés. Kerem Shalom reste officiellement ouvert, mais dans la pratique, il est largement inutilisable pour les opérations humanitaires en raison des opérations militaires en cours dans la zone – bien que certains commerçants continuent d’utiliser cette route pour acheminer de la marchandise. Une partie de l’aide a continué de passer par Erez Ouest, mais même ce point de passage a été fermé pendant une grande partie du mois d’août.
Au cours de cette période, le nombre de camions autorisés à entrer dans la bande de Gaza a augmenté, ce qui est une bonne chose, mais qui doit s’ajouter à l’aide humanitaire, et non la remplacer. L’augmentation de l’offre commerciale a permis de réapprovisionner certains marchés, mais les prix sont élevés et hors de portée pour de nombreuses personnes.
Quels que soient les points de passage ouverts, la quantité d’aide autorisée à entrer dans la bande de Gaza n’a jamais atteint les niveaux d’avant octobre, malgré l’augmentation massive des besoins. Le nombre de camions d’aide entrant dans la bande de Gaza a diminué chaque mois depuis avril. Des centaines de camions d’aide humanitaire sont nécessaires chaque jour pour répondre à la crise actuelle. Pourtant, en mai, 94 camions d’aide en moyenne sont entrés à Gaza chaque jour, en juillet, ce chiffre est tombé à 79, et en août, à 69 seulement – le chiffre le plus bas depuis novembre 2023.
Même lorsque les points de passage sont ouverts, Israël filtre et contrôle toute l’aide et les autres fournitures entrant dans la bande de Gaza. Les points de passage ne sont ouverts que pendant des heures limitées et l’aide est contrôlée à plusieurs reprises, puis parfois retirée au motif qu’elle est “à double usage”, c’est-à-dire qu’il s’agit de biens destinés aux civils qui, selon Israël, pourraient également être utilisés à des fins militaires. Ce principe peut être appliqué arbitrairement. Des rapports font état de médicaments contre le cancer, d’anesthésiques, de filtres à eau, de panneaux solaires, de ciseaux chirurgicaux, de sacs de couchage à fermeture éclair et même de fruits et d’olives dénoyautés qui ont été retirés des camions ou refusés à l’entrée.
Et même lorsque l’aide parvient à Gaza, elle se heurte à de multiples difficultés. L’armée israélienne refuse fréquemment l’accès à de nombreuses zones. Les missions humanitaires dirigées par les Nations unies doivent demander des facilitations par l’administration israélienne de coordination et de liaison (CLA) – en août, le nombre de missions auxquelles l’accès a été refusé (101) a doublé par rapport à juillet (53). Dans l’ensemble, plus de la moitié des
603 missions d’aide de l’ONU demandées en août ont été soit refusées par le CLA, soit approuvées par le CLA mais entravées par les militaires israéliens sur le terrain, soit approuvées mais incapables d’être mises en œuvre.
Les bombardements et les attaques contre les travailleurs humanitaires et les civils se poursuivent. Les bombardements et les attaques incessantes contre les travailleurs humanitaires et les civils, ainsi que les routes gravement endommagées et les munitions non explosées, rendent l’acheminement de l’aide extrêmement dangereux et difficile. Au cours des derniers mois, des centaines de civils ont également été abattus alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide alimentaire dans des camions.
Outre l’insécurité, d’autres facteurs tels que le manque d’argent liquide disponible à Gaza, les perturbations fréquentes de l’infrastructure Internet et des télécommunications, et les pénuries de carburant disponibles, posent également des problèmes à la réponse humanitaire.
Le largage d’aide par avion n’est généralement qu’un dernier recours, car c’est la méthode la moins efficace. Nous avons vu à Gaza qu’elle peut même être mortelle : cinq personnes ont été tuées par la chute de colis alimentaires et douze autres se sont noyées en tentant de récupérer les colis largués par avion et tombés dans la mer. Lorsque l’on largue depuis une grande hauteur, il est difficile de contrôler où elle va et qui la reçoit. A Gaza, une partie de l’aide est tombée dans la mer et une autre dans des zones extrêmement dangereuses où les combats font rage.
Nous prenons les mesures pour s’assurer que l’aide atteigne les groupes les plus vulnérables – tels que les personnes âgées, les personnes handicapées, et les enfants orphelins. Nous pouvons faire en sorte que les femmes soient prioritaires aussi. Mais quand cela est lâché du haut des airs, il est beaucoup plus difficile de gérer cela et ce sont souvent les hommes les plus forts et en meilleure santé qui parviennent les premiers à l’aide. C’est aussi une façon très chère de livrer relativement de petite quantité – un parachutage ne fournit généralement qu’une fraction de l’aide qui peut être acheminée par un convoi de camions.
L’accès par voie maritime fait face à de nombreux défis.
Premièrement, la logistique. Nous faisons la course contre la montre pour sauver des vies, mais la mise en place de l’infrastructure nécessaire à l’accès à la mer risque de prendre des semaines, tel qu’un port flottant. Entre-temps, les camions font déjà la queue, prêts à entrer dès qu’ils en auront l’autorisation. Des douzaines de bateaux par jour seront nécessaires. Jusqu’à présent, un navire transportant 200 tonnes d’aide a pris le départ – ce qui équivaudrait à environ 15 camions, quand nous en avons besoin d’au moins 800 par jour. L’ampleur de l’aide susceptible d’entrer par voie maritime est littéralement une goutte d’eau dans l’océan par rapport à ce qui est nécessaire.
Deuxièmement, le blocus. Israël continuera à contrôler toute l’aide arrivant par voie maritime, ce qui signifie qu’elle sera probablement soumise aux mêmes restrictions et retards que ceux observés actuellement aux points de passage existants.
Troisièmement – même si l’aide parvient à Gaza par voie maritime, elle devra encore être acheminée par camions sur terre. En l’absence de cessez-le-feu, ces routes terrestres restent extrêmement dangereuses et soumises à de nombreuses restrictions. En février, les Nations unies ont déclaré qu’au moins 75 % des missions dirigées par l’ONU dans le nord de la bande de Gaza – où la famine est la plus forte – se sont vu refuser l’accès par l’armée israélienne
Ces initiatives maritimes et aériennes ne peuvent se substituer à l’acheminement de l’aide par voie terrestre, qui est de loin la voie la plus efficace.
La situation est extrêmement complexe et change régulièrement. Certains jours, certains itinéraires sont possibles, puis soudainement ils se referment, et vice versa. L’aide humanitaire doit pouvoir être acheminée de manière cohérente.
Nous explorons et réévaluons constamment les moyens d’acheminer l’aide à Gaza, et nous avons pu le faire, mais c’est loin d’être à la hauteur de ce que nous voudrions ou de ce qui est nécessaire.
Actuellement, la majeure partie de l’aide que nous distribuons arrive par l’intermédiaire de fournisseurs commerciaux, principalement par le point de passage de Kerem Shalom, et nous l’achetons ensuite une fois qu’elle se trouve à l’intérieur de la bande de Gaza.
Nous avons également distribué de l’aide qui est entrée dans la bande de Gaza par des camions de l’ONU – cependant, au cours des derniers mois, moins de camions ont été autorisés à entrer. Nous avons également apporté nous-mêmes une petite quantité d’aide, comme des couvertures et des colis alimentaires. Plus récemment (au début du mois d’août), nous avons envoyé des camions en provenance de Jordanie transportant des produits d’hygiène tels que des serviettes hygiéniques et des couches, qui sont entrés dans la bande de Gaza par le point de passage d’Erez Ouest.
En fin de compte, seuls un cessez-le-feu et la fin du blocus israélien garantiront l’acheminement d’une aide suffisante.
Pour de nombreuses personnes à Gaza, l’aide qui arrive est leur seule bouée de sauvetage et les repas que nous fournissons sont la seule nourriture qu’ils mangent ce jour-là. Les bureaux d’Islamic Relief dans le monde entier ont lancé des appels aux dons pour nous aider à fournir une aide vitale. Ces dons ont un impact énorme et nous aideront à continuer à fournir une aide vitale à Gaza. Nous demandons instamment à tous ceux qui le peuvent de faire un don.
La situation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, est en ébullition et nécessite beaucoup plus d’attention. Elle se détériore depuis un certain temps, avec une montée de la violence et des violations des droits de l’homme à l’encontre des civils palestiniens.
Même avant l’escalade du 7 octobre, 2023 était déjà l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie depuis près de 20 ans, c’est-à-dire depuis la fin de la deuxième Intifada. Depuis le 7 octobre, cette situation s’est encore aggravée, avec des assassinats quotidiens. Au moins 652 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, dont de nombreux enfants, et des milliers d’autres ont été blessés. Les attaques se sont intensifiées ces dernières semaines. Fin août, au moins 30 Palestiniens, dont 7 enfants, ont été tués et 79 blessés en une semaine.
Outre les fusillades et les incursions de l’armée israélienne dans les villes et villages palestiniens, les frappes aériennes et les bombardements se sont multipliés en Cisjordanie. Au moins 146 Palestiniens ont été tués par 55 frappes aériennes différentes en Cisjordanie depuis le 7 octobre, contre 6 décès dus à des frappes aériennes pendant le reste de l’année 2023 et aucun pendant au moins trois ans auparavant.
Israël a renforcé les restrictions à la circulation des Palestiniens, en particulier dans des zones telles que Hébron et Jénine, coupant les gens de leurs moyens de subsistance, des services essentiels et de leurs proches. Les civils palestiniens sont souvent victimes de harcèlement, d’humiliation, de détention et d’agression lorsqu’ils tentent de passer les points de contrôle militaires israéliens. Le personnel médical et les travailleurs humanitaires qui tentent d’aider les civils blessés ont eux-mêmes été agressés et empêchés d’accéder aux personnes dans le besoin.
Outre les attaques croissantes des forces israéliennes, nous assistons à une augmentation massive de la violence et de la criminalité, l’intimidation de villageois palestiniens par des colons israéliens armés, l’OCHA enregistrant une moyenne d’environ quatre attaques par jour depuis le 7 octobre, soit plus de 1 300 attaques au total. Ces attaques sont perpétrées en toute impunité et, dans de nombreux cas, elles bénéficient d’un soutien actif des troupes israéliennes. Les colons ont tué et blessé des civils palestiniens, endommagé des maisons, abattu des milliers d’oliviers, volé du matériel agricole et attaqué des convois d’aide à destination de Gaza. Des agriculteurs et des ouvriers palestiniens ont été attaqués et intimidés, ce qui les a empêchés de se rendre dans les champs.
Israël a également intensifié la démolition de maisons palestiniennes et d’autres structures telles que des installations agricoles ou des écoles. En 2023, au moins 1 129 démolitions de ce type ont été enregistrées, soit le total annuel le plus élevé depuis que les Nations unies ont commencé à suivre ces données il y a près de 20 ans.
Dans les mois qui ont suivi le 7 octobre, ce chiffre a encore augmenté, avec 1 478 structures palestiniennes démolies. Environ 3 500 Palestiniens ont ainsi été déplacés.
Notre programme de parrainage d’orphelins à long terme prévoit des transferts d’argent qui permettent de fournir aux enfants et aux jeunes orphelins* de la nourriture, un abri, une éducation, des soins de santé et d’autres nécessités.
Notre programme de parrainage à Gaza et en Cisjordanie est toujours actif et nous l’avons récemment étendu pour atteindre des milliers d’orphelins supplémentaires. Nous parrainons actuellement 11 776 orphelins à Gaza.
Nous avons le cœur brisé à l’idée que certains des orphelins que nous parrainons ont été tués. En juin, nous avons signalé qu’au moins 117 enfants et jeunes gens ayant bénéficié du parrainage d’Islamic Relief ont été tués depuis octobre 2023, ainsi qu’au moins 72 de leurs tuteurs. Le plus jeune orphelin tué n’avait que 5 ans. Nombre d’entre eux ont déjà perdu leurs parents et leurs tuteurs. Compte tenu de la crise actuelle, nous nous attendons à ce que ce nombre augmente.
Nous avons été particulièrement choqués par le meurtre de Mohammad Bhar, ce jeune homme trisomique et autiste qui a été déchiqueté à mort par un chien de l’armée israélienne. Lui et sa mère faisaient partie de notre programme de parrainage depuis que Mohammad n’avait que deux ans. Nous continuons à demander qu’une enquête indépendante soit menée sur sa mort et que tous les responsables puissent rendre des comptes.
Les besoins en matière de parrainage d’orphelins ayant considérablement augmenté, nous accueillons volontiers de nouveaux dons à cet effet. L’accès à l’argent liquide est extrêmement difficile pour de nombreuses familles à Gaza, car beaucoup de banques ont fermé, mais nous continuons à transférer des fonds aux tuteurs et aux orphelins de Gaza en utilisant le système de paiement du Programme alimentaire mondial des Nations unies, grâce auquel les familles reçoivent un code SMS avec lequel elles peuvent retirer de l’argent dans les supermarchés.
*Islamic Relief parraine des orphelins de moins de 18 ans, mais nous continuons à les parrainer après 18 ans s’ils poursuivent leurs études.
Il s’agit de la violence la plus meurtrière contre les travailleurs humanitaires que le monde ait connue depuis de nombreuses années, avec au moins 295 travailleurs humanitaires tués à ce jour, ainsi que des centaines d’agents de santé.
Personne n’est vraiment en sécurité à Gaza en ce moment. Mais nous sommes soulagés que, jusqu’à présent, aucun membre du personnel d’Islamic Relief n’ait été blessé ou tué – bien que des membres de la famille de plusieurs membres du personnel aient été tués à Gaza.
Le bureau d’islamic Relief dans la ville de Gaza a été gravement endommagé par les bombardements, et des bombes sont tombées à proximité alors que notre personnel apportait de l’aide aux civils. En août, une attaque meurtrière contre l’école d’al-Tabeen, où Islamic Relief effectuait des distributions quotidiennes de nourriture, a tué des dizaines de civils.
Comme la plupart des habitants de Gaza, la plupart des membres de notre personnel ont eux-mêmes dû fuir leur maison et tentent de se protéger, ainsi que leur famille, tout en apportant une aide vitale.
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les soutenir en ce moment. Cependant, lorsqu’il y a des bombardements incessants et aléatoires dans des quartiers peuplés, il est impossible de garantir la sécurité de qui que ce soit.
Les hôpitaux de Gaza ont fait l’objet d’attaques répétées, contraignant 24 d’entre eux sur 36 à cesser toute activité – pendant que le reste peine à continuer de fonctionner et sont sévèrement débordés. Les ambulances ont été bombardées car elles transportent des blessés civils et au moins 348 travailleurs de santé ont été tués. 126 ambulances ont été endommagées.
Lors de la dernière attaque en date (en cours au moment du présent document juin 2024), en mars les forces israéliennes se sont assiégées à l‘hôpital Al Shifa dans la ville de Gaza pour plus de 10 jours et auraient refusé de permettre aux équipes de protection civile de venir en aide à des centaines de personnes blessés. Des civils malades et blessés sont coincés à l’intérieur avec peu de nourriture ou d’eau alors que les combats font rage autour d’eux, et des civils y ont été détenus. Les bâtiments utilisés pour des chirurgies auraient été détruits. A l’hôpital Al Amal de Khan Yunis, les forces israéliennes ont forcé tout le personnel médical et les patients blessés à partir et l’ont contraint à fermer ses portes. A l’hôpital européen de Gaza à Khan Yunis, plus de 22 000 personnes déplacées ont trouvé refuge, avec des couloirs remplis de familles déplacées désespérées qui n’ont nulle part où aller.
Ces attaques sur les hôpitaux de Gaza sont épouvantables. Le droit international exige que les hôpitaux et le personnel médical soient protégés et ne soient jamais utilisés à des fins militaires. Les dirigeants mondiaux exigent qu’Israël arrête de cibler les hôpitaux – et d’autres infrastructures civiles telles que les écoles. Il n’est jamais moralement justifiable d’attaquer des hôpitaux remplis de blessés et de civils effrayés.
Un cessez-le-feu permanent et immédiat est nécessaire – une autre pause temporaire n’est pas suffisante pour mettre fin à l’effusion de sang et remédier à la catastrophe humanitaire. La pause précédente a été marquée par des avancées positives avec la libération en toute sécurité de quelques otages et de quelques enfants détenus, mais nous n’avons constaté que très peu d’améliorations dans la l’acheminement de l’assistance humanitaire – puis la tuerie a repris quelques jours plus tard.
Gaza compte environ 50 000 femmes enceintes et, chaque jour, environ 180 femmes donnent la vie dans des conditions inimaginables. L’équipe d’Islamic Relief à Gaza rapporte que des femmes enceintes subissent des césariennes sans anesthésie ni analgésiques, et que des femmes accouchent au milieu des décombres, dans des tentes ou dans des voitures, parce qu’ils ne peuvent pas accéder aux hôpitaux ou aux centres médicaux. Les femmes enceintes et les nouveaux nés ont été contraints à plusieurs reprises d’évacuer les hôpitaux et les travailleurs humanitaires rapportent une grande hausse des naissances prématurées en raison du niveau de stress extrême.
La plupart des personnes à Gaza ont été chassées de chez elles et vivent désormais dans des abris surpeuplés sans eau potable ni installations sanitaires, où les femmes sont particulièrement à risque. Dans certains abris, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants partagent une seule toilette ou douche et les femmes doivent faire la queue pendant des heures. L’absence totale d’intimité expose les femmes à un risque encore plus grand d’harcèlement et d’agression.
Une pénurie critique de produits sanitaires et de matériel d’hygiène menstruelle constitue un autre défi majeur pour les femmes et les jeunes filles. Certaines d’entre elles doivent utiliser des bouts de tissus ou des vêtements déchirés qu’elles peuvent trouver, ce qui provoque des infections. Les serviettes hygiéniques sont rarement disponibles, mais même lorsqu’on en trouve dans le marché local elles sont excessivement chères pour la plupart des femmes. Depuis octobre, l’équipe d’Islamic Relief à Gaza a distribué environ 44 000 kits d’hygiène et de dignité, incluant des choses telles que des serviettes hygiéniques et autres articles d’hygiène.
Les femmes enceintes et les nouvelles mères étant particulièrement exposées au risque de malnutrition, de nombreux parents renoncent à leur propre nourriture pour elles – mais même comme ça, la plupart des femmes à Gaza passent des journées entières sans manger. Plusieurs nouvelles mères font face à la déshydratation car elles ne peuvent avoir assez d’eau, rendant cela encore plus difficile pour elles d’allaiter.
Il s’agit de la violence la plus meurtrière contre les travailleurs humanitaires que le monde ait connu depuis de nombreuses années. Au moins 348 professionnels de santé et 196 travailleurs humanitaires ont été tués.
Personne n’est réellement en sécurité à Gaza en ce moment. Mais nous sommes soulagés qu’aucun membre de l’équipe d’Islamic Relief n’ait été blessé ou tué jusqu’à présent – cependant, plusieurs membres du personnel ont vu des membres de leur famille tués dans les bombardements. Le bureau d’Islamic Relief dans la ville de Gaza a été gravement endommagé par les bombardements et des bombes sont tombées à proximité alors que notre personnel apportait de l’aide aux civils. Comme la plupart des habitants de Gaza, la plupart de notre personnel a lui-même dû fuir et tente de se protéger, eux et leur famille, tout en apportant une aide vitale.
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les soutenir en ce moment. Toutefois, lorsque des bombardements massifs ont lieu dans des quartiers peuplés, il est impossible de garantir la sécurité de qui que ce soit.
Gaza connaît aujourd’hui l’une des crises alimentaires les plus graves au monde, en raison des attaques israéliennes et de l’augmentation du nombre d’habitants de la région.
Les restrictions de l’aide qui affament les Palestiniens. Priver délibérément des civils de nourriture et d’autres formes d’aide est une violation du droit international. Des enfants et des personnes âgées sont déjà morts de faim et beaucoup d’autres mourront s’il n’y a pas de cessez-le-feu et de fin du siège israélien.
Les Nations unies ont fait état de conditions de famine dans certaines parties de Gaza, en particulier dans le nord, et le réseau du système d’alerte précoce contre la famine (Fewsnet) estime qu’il est “possible, voire probable” que la famine ait déjà commencé. Les projections les plus récentes du système intégré de sécurité alimentaire, soutenu par les Nations unies, indiquent que la famine a déjà commencé.
La classification par phase (IPC) montre que la quasi-totalité (96 %) de la population est aujourd’hui confrontée à de graves problèmes de santé publique et des pénuries alimentaires, avec 495 000 personnes confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire (phase 5 – le niveau le plus extrême) et 745 000 autres personnes confrontées à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire.
Plus de 1,1 million de vies sont en danger imminent. Il n’y a pas encore eu de déclaration officielle de famine, mais ces déclarations sont extrêmement complexes et arrivent presque toujours trop tard (voir Q17).
Les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les mères qui allaitent sont les plus vulnérables, et au moins 50 000 enfants ont maintenant besoin d’un traitement contre la malnutrition aiguë. Le personnel d’Islamic Relief décrit des scènes poignantes, la plupart des familles passant des journées entières sans manger.
Les enfants désespérés n’ont d’autre choix que de manger des feuilles ou de l’herbe pour survivre et d’errer dans les rues jonchées de décombres à la recherche de la moindre parcelle de nourriture. Le manque de diversité alimentaire est un facteur clé de la malnutrition aiguë, et 96 % des enfants de moins de 2 ans ne consomment aujourd’hui que 2 ou moins des 8 groupes alimentaires définis.
En plus de bloquer l’aide, l’action militaire israélienne a détruit la capacité de Gaza à produire de la nourriture. 60 à 70 % des animaux producteurs de viande et de lait ont été tués et 65 % des terres agricoles ont été détruites. Environ 70 % de la flotte de pêche de Gaza a été détruite et les pêcheurs sont régulièrement la cible de tirs lorsqu’ils tentent de prendre la mer. La plupart des boulangeries ont fermé au début de la crise, soit parce qu’elles ont été bombardées, soit parce qu’elles manquaient de carburant, d’eau et de farine. Peu à peu, certaines ont rouvert et commencé à fournir du pain, mais beaucoup doivent à nouveau fermer en raison du manque de gaz ou d’attaques.
La famine est une pénurie alimentaire extrême et généralisée qui entraîne la malnutrition et des décès liés à la faim. La norme internationale pour identifier la famine est la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC), qui est soutenue par les Nations unies.
L’IPC évalue la gravité et l’ampleur de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition sur une échelle commençant par la phase 1, au cours de laquelle la majeure partie de la population a accès à des denrées alimentaires adéquates. À la phase 3, la situation devient une crise ; à la phase 4, la pénurie alimentaire devient une urgence humanitaire ; et à la phase 5, elle se transforme en catastrophe ou en famine.
La classification de la famine est très stricte et ne s’applique que lorsqu’un ensemble de protocoles est respecté, ce qui inclut des preuves fiables que :
En réalité, une déclaration officielle de famine est extrêmement politique et requiert un niveau de données qu’il est difficile d’obtenir dans une zone de guerre active. Les déclarations officielles de famine sont très rares – au cours des 13 dernières années, la famine n’a été déclarée que deux fois – et n’interviennent généralement que longtemps après le début de la famine. Par exemple, au moment où la famine de 2011 en Somalie a été officiellement déclarée, le nombre de personnes touchées par la famine n’était pas encore suffisant.
Quelque 260 000 personnes étaient déjà mortes mais leur décès n’a été signalé qu’après coup.
Les hôpitaux et autres établissements de santé de Gaza ont été la cible d’attaques répétées et aveugles. Le droit international exige que les hôpitaux et le personnel médical soient protégés et ne soient jamais utilisés à des fins militaires. Il n’est jamais moralement justifiable d’attaquer des hôpitaux remplis de blessés et de civils effrayés.
Au moins 885 agents de santé ont été tués et au moins 155 centres de santé et 130 ambulances ont été endommagés jusqu’à présent. Les établissements ont également été privés de médicaments, de carburant et d’autres fournitures essentielles, la moitié des médicaments essentiels étant désormais indisponibles – les réserves d’insuline pour les enfants de moins de cinq ans ont été détruites. Des ambulances ont été bombardées alors qu’elles transportaient des blessés civils et des hôpitaux ont souvent été assiégés par des militaires israéliens.
Des patients gravement malades, des jeunes enfants et des femmes enceintes sont piégés à l’intérieur, sans carburant, nourriture ou eau, alors que des bombes frappent à proximité.
Plus de la moitié des hôpitaux (19 sur 36) et 56 % des centres de soins de santé primaires (74 sur 132) sont désormais complètement fermés. Les autres ne fonctionnent que partiellement et sont confrontés à de graves pénuries et à une lutte quotidienne pour rester opérationnels. La fermeture du point de passage de Rafah depuis mai a empêché au moins 12 000 patients d’être évacués hors de Gaza pour des raisons médicales critiques.
Les médecins et les équipes d’urgence doivent prendre des décisions impossibles pour déterminer qui doit être sauver ou non.
Les médecins racontent qu’ils ont pratiqué des opérations chirurgicales sans anesthésie parce que la salle d’opération a tremblé sous les bombes. Ils rapportent avoir dû amputer des membres d’enfants qui auraient pu être sauvés s’ils avaient disposé de matériel médical, et des enfants dont les plaies sont infestées d’asticots en raison de l’insuffisance du matériel médical. Les patients atteints de cancer ne peuvent pas obtenir leurs médicaments et des services essentiels tels que la dialyse et les tomodensitogrammes sont rarement disponibles.
Malgré les énormes difficultés, les équipes de santé font tout ce qu’elles peuvent pour continuer à travailler. Au moins neuf hôpitaux de campagne d’urgence sont à présent fonctionnels. Début septembre, un nouveau service d’urgence a été ouvert à l’hôpital al Shifa, dans le nord de la bande de Gaza, qui avait été détruit par un attentat à la bombe.
Le nouveau service dispose de 70 lits, d’une section de triage, de salles d’opération et de radiologie. Le nouveau service dispose de 70 lits, d’une section de triage, de salles d’opération et d’une capacité de radiologie.
Les déplacements massifs et la surpopulation, ainsi que la destruction des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement a entraîné une propagation massive des maladies. À l’approche de la saison des pluies, cette situation devrait encore s’aggraver dans les mois à venir. Jusqu’à présent, plus d’un million de cas d’infections respiratoires aiguës, au moins 577 000 cas de diarrhée aqueuse aiguë et plus de 100 000 cas d’infections respiratoires aiguës et de jaunisses ont été recensés – bien que le nombre de cas réels soit probablement beaucoup plus élevé. Aujourd’hui, Gaza a enregistré son premier cas de polio en 25 ans.
Alors que les maladies se propagent, les gens ont du mal à accéder aux produits d’hygiène car il y a de graves pénuries sur les marchés locaux. Le prix de certains produits a augmenté massivement – le prix du savon a augmenté de 1 177 % et celui du shampoing de 490 % depuis l’année dernière à la même époque. Les articles d’hygiène menstruelle pour les femmes et les jeunes filles sont également peu disponibles.
La production globale d’eau à Gaza représente aujourd’hui environ un quart de ce qu’elle était avant le 7 octobre, et la plupart des habitants n’ont pas accès à l’eau potable. La plupart des infrastructures de Gaza ont été bombardées et endommagées. 60 % des installations sanitaires évaluées par les Nations unies sont endommagées ou détruites, presque toute l’eau est impropre à la consommation et les usines de dessalement s’arrêtent fréquemment pendant plusieurs jours en raison de la pénurie de carburant. Les trois conduites d’eau en provenance d’Israël sont à nouveau opérationnelles – après avoir été coupées pendant des mois – mais ne fonctionnent toujours pas à pleine capacité.
Les pompes à eaux usées, les véhicules de collecte des déchets et les canalisations ont tous été détruits. Combinés au manque d’électricité et de carburant, les systèmes d’assainissement se sont effondrés et des eaux usées brutes s’écoulent à côté des tentes des habitants. Plus de 395 000 tonnes de déchets solides se sont accumulées dans la bande de Gaza, aggravant le risque de maladie.
Gaza compte environ 50 000 femmes enceintes et, chaque jour, quelque 180 femmes accouchent dans des conditions inimaginables. Le personnel d’Islamic Relief à Gaza signale que les femmes accouchent au milieu des décombres, dans des tentes ou des voitures, parce qu’elles ne peuvent pas se rendre à l’hôpital ou dans un centre médical.
Les bébés ont été à plusieurs reprises contraints d’évacuer les hôpitaux et les travailleurs humanitaires signalent une forte augmentation des naissances prématurées en raison des niveaux de stress extrêmes.
La plupart des habitants de Gaza ont été chassés de chez eux et vivent désormais dans des abris désespérément surpeuplés, sans eau potable ni installations sanitaires, où les femmes sont particulièrement exposées. Dans certains abris, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants partagent une seule toilette ou douche et les femmes doivent faire la queue pendant des heures. L’absence totale d’intimité expose les femmes à un risque encore plus grand de harcèlement et d’agression, et les évaluations récentes des ONG montrent une augmentation de la violence sexuelle ou sexiste à l’encontre des femmes.
La grave pénurie de produits sanitaires et de matériel d’hygiène menstruelle constitue un autre défi majeur pour les femmes et les jeunes filles. Certaines filles et femmes doivent utiliser des bouts de tissus ou des vêtements déchirés qu’elles peuvent trouver, ce qui provoque des infections. Les serviettes hygiéniques sont rarement disponibles, et même lorsqu’on en trouve sur les marchés locaux, leur prix est prohibitif pour la plupart des femmes. Au cours des 11 derniers mois, l’équipe d’Islamic Relief à Gaza a distribué environ 63 000 kits d’hygiène et de dignité, comprenant des serviettes hygiéniques et d’autres articles d’hygiène.
Les femmes enceintes et les nouvelles mères étant particulièrement exposées au risque de malnutrition, de nombreux parents et partenaires renoncent à leur propre nourriture pour elles, mais malgré cela, la plupart des femmes de Gaza passent désormais des journées entières sans manger. De nombreuses nouvelles mères sont confrontées à la déshydratation parce qu’elles n’ont pas assez d’eau, ce qui rend l’allaitement encore plus difficile.
Au moins un million d’enfants, et de nombreux adultes, ont aujourd’hui besoin d’un soutien psychosocial et de santé mentale.
17 ans de blocus israélien qui a coupé Gaza du reste du monde et les fréquents bombardements, ont eu des conséquences terribles sur la santé mentale de la population. Des études ont montré que plus de 68 % des adolescents de Gaza ont développé un syndrome de stress post-traumatique (SSPT), tandis que 95 % d’entre eux sont aux prises avec une grave anxiété. De nombreux habitants de Gaza ont été témoins d’une violence extrême, mais rien n’est pire que les bombardements actuels. Une génération entière vit un traumatisme que la plupart des gens ne peuvent même pas imaginer. Ils ont vu leurs proches réduits en miettes par les bombes, leurs maisons et leurs écoles réduites en ruines, et ont été contraints de fuir. Cela aura un impact dévastateur sur la santé mentale à long terme des gens.
Gaza est devenu l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. Les enfants de Gaza sont tués sans relâche, avec des milliers de morts et des milliers de blessés, dont beaucoup ont subi des blessures qui ont changé leur vie, comme la perte d’un membre.
Les enfants encore en vie sont privés de nourriture, d’eau et de médicaments. Certains nourrissons sont morts de faim. Des enfants ont été bombardés alors qu’ils fuyaient pour tenter de se mettre à l’abri, et sont morts brûlés dans leurs tentes. Ils ont vu leurs amis et leurs parents se faire tuer, et leurs maisons et leurs écoles réduites à l’état de ruines. C’est un cauchemar dont ils ne peuvent se réveiller.
Nous sommes extrêmement inquiets pour la sécurité et le bien-être des enfants de Gaza en ce moment. Mais nous sommes également inquiets pour leur avenir. Une génération entière vit un traumatisme que la plupart des gens ne peuvent même pas imaginer, et cela aura un impact dévastateur sur la santé mentale des enfants à long terme.
625 000 filles et garçons en âge d’aller à l’école ne sont plus scolarisés depuis près d’un an et il est peu probable qu’ils puissent y retourner de sitôt, même si les bombardements cessent. 85 % des écoles de Gaza (477 sur 564) sont endommagées ou détruites et plus de la moitié des écoles sont utilisées comme abris pour les familles déplacées. Au moins 411 membres du personnel éducatif ont été tués.
La plupart de ces enfants ont également manqué au moins une année d’école pendant les confinements de la Covid-19. Tant que l’éducation des enfants est interrompue, leurs espoirs d’un avenir prospère s’éloignent de plus en plus. L’éducation perdue affectera le reste de leur vie.
De nombreuses entreprises ont été détruites ou contraintes de fermer, ce qui a entraîné une forte baisse de la production économique de Gaza. Le taux de chômage est monté en flèche pour atteindre environ 85 %. Le PIB a baissé d’environ 655 millions de dollars l’année dernière, cette baisse significative étant largement attribuée à la crise. Les restrictions plus sévères imposées aux déplacements et à la circulation des marchandises dans la bande de Gaza ont également eu un impact important.
Les pénuries d’argent liquide sont généralisées. Les banques ont fermé leurs portes ou fonctionnent à des heures réduites, et les clients éprouvent des difficultés à effectuer des transactions et à retirer de l’argent.
La plupart des distributeurs automatiques de billets ne fonctionnent pas et les services bancaires en ligne sont entravés par les coupures d’électricité. Les paiements tels que les salaires et les envois de fonds sont retardés. Les services bancaires formels étant perturbés, de nombreuses personnes dépendent des systèmes informels de transfert d’argent, mais ceux-ci peuvent être moins fiables et plus coûteux.
Israël a coupé l’approvisionnement en électricité de Gaza le 7 octobre et il y a une panne totale d’électricité depuis le 11 octobre, date à laquelle la réserve de carburant de l’unique centrale électrique de Gaza s’est épuisée. Depuis lors, les civils, les hôpitaux, les entreprises et les organismes d’aide de Gaza dépendent du peu de carburant qui est autorisé à être acheminé, ce qui est loin d’être suffisant. La pénurie de carburant oblige fréquemment les établissements de santé, les boulangeries, les pompes à eau et d’autres installations à interrompre des services vitaux, ce qui entraîne une grave pénurie de services, un manque d’eau, une accumulation de déchets et un débordement des eaux usées.
Ces initiatives n’ont manifestement pas fonctionné et constituent une distraction coûteuse alors que les gouvernements internationaux devraient s’efforcer de faire pression sur Israël pour qu’il ouvre les points de passage terrestres existants.
Les agences humanitaires ont averti à plusieurs reprises que de telles initiatives seraient très insuffisantes en l’absence d’un cessez-le-feu immédiat et de la fin du blocus israélien, et qu’elles ne pourraient pas remplacer l’acheminement de l’aide par les voies terrestres, qui existent déjà et qui permettraient d’acheminer l’aide de manière beaucoup plus efficace et en plus grande quantité.
Annoncé au début du mois de mars, le port maritime a mis près de trois mois à ouvrir officiellement, puis a dû fermer à nouveau, la jetée flottante ayant été endommagée et s’étant brisée lors de fortes tempêtes en mer. Il n’a fourni que très peu d’aide et a été perçu par les habitants de Gaza comme un soutien à l’armée israélienne plutôt que de l’aide humanitaire, avant d’être abandonnée en juillet et finalement démantelée. Elle a coûté 230 millions de dollars et n’a eu pratiquement aucun impact positif sur la crise humanitaire.
Le parachutage de l’aide n’est généralement qu’un dernier recours, car c’est la méthode la moins efficace. Nous avons vu à Gaza qu’elle peut même être mortelle : des personnes ont été tuées par la chute de cartons de nourriture et d’autres se sont noyées en essayant de récupérer des colis alimentaires largués par avion et tombés dans la mer. D’autres aides sont tombées dans des zones extrêmement dangereuses où les combats font rage, mettant en danger les personnes qui tentent de les récupérer.
Lorsque les agences humanitaires distribuent l’aide sur le terrain, nous prenons des mesures pour nous assurer qu’elle atteint les groupes les plus vulnérables, tels que les personnes âgées, les personnes handicapées, les enfants et les orphelins. Nous pouvons faire en sorte que les femmes soient également prioritaires. Mais lorsque l’aide est larguée du ciel, il est beaucoup plus difficile de gérer et de contrôler où elle va et qui la reçoit. Ce sont souvent les hommes les plus forts et les plus sains qui atteignent l’aide en premier. C’est aussi un moyen très coûteux de livrer des quantités relativement faibles – un largage aérien ne fournit généralement qu’une fraction de l’aide qui peut être acheminée par un convoi de camions.
Nous condamnons fermement toutes les attaques contre les lieux de culte et les sites religieux. Au cours des derniers mois, les sites religieux de Gaza ont fait l’objet d’attaques constantes, avec au moins 224 mosquées et 3 églises endommagées ou détruites par les bombardements. Islamic Relief condamne fermement toutes les attaques contre les lieux de culte, toutes confessions confondues.
Nombre de ces mosquées et églises abritaient des familles civiles ayant fui les bombardements et ont encore été attaquées. Des cimetières ont également été détruits et des tombes auraient été renversées.
Depuis le 7 octobre, la police israélienne a également imposé de nouvelles restrictions aux musulmans et aux chrétiens.
L’accès des Palestiniens aux lieux saints de Jérusalem, tels que la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, et l’église du Saint-Sépulcre, l’un des sites les plus importants du christianisme.
Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade potentielle au Moyen-Orient. Nous demandons instamment à tous les acteurs de privilégier les voies diplomatiques par rapport aux options militaires et d’œuvrer à la désescalade de la crise.
Nous sommes particulièrement préoccupés par l’escalade des hostilités au Liban, notamment dans le sud, et nous continuons d’appeler à la cessation des hostilités. Plus de 111 000 civils ont été déplacés, les écoles et les centres de santé ont fermé et les besoins humanitaires augmentent. Islamic Relief fournit une aide d’urgence sous forme de colis alimentaires, de couvertures, de matelas et de kits d’hygiène.
Nous sommes également préoccupés par les conséquences humanitaires de l’escalade militaire au Yémen et dans la mer Rouge. La crise humanitaire au Yémen reste l’une des plus importantes au monde et neuf années de guerre ont laissé plus de 21 millions de personnes dans un besoin désespéré d’aide. L’escalade ne fera qu’aggraver la situation.
La situation des civils vulnérables s’en trouve aggravée et les organisations humanitaires ne sont plus en mesure de fournir des services essentiels.
Nous travaillons dans les territoires palestiniens occupés depuis 1997. L’année dernière, notre travail à Gaza a permis d’aider plus d’un million de personnes. Nous travaillons principalement avec des organisations partenaires locales et nous avons actuellement 7 employés à Gaza, tous Palestiniens, qui coordonnent et supervisent ce travail, ainsi que d’autres employés de la région.
Le gouvernement israélien a fermé le bureau d’Islamic Relief Worldwide en Cisjordanie en 2014, et nous n’avons pas actuellement de personnel ou d’opérations dans cette région. D’autres membres de la famille d’Islamic Relief continuent de financer une série de programmes et de partenaires en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
Nous avons reçu des réponses extrêmement généreuses à nos appels dans le monde entier et nous sommes très reconnaissants envers ceux qui nous soutiennent. Nous avons dépensé plus de 26 millions de francs pour l’aide d’urgence jusqu’à présent.
Nous continuons à dépenser des fonds tous les jours, car les gens continuent à faire des dons.
Les besoins de Gaza sont énormes et augmentent chaque jour, mais ils dureront également très longtemps.
Des fonds considérables seront nécessaires pour aider la population de Gaza à se reconstruire et à se relever pendant des années, et nous nous engageons à soutenir la population de Gaza aussi longtemps que nécessaire.
Fournir de l’argent liquide est souvent un élément très efficace de l’intervention d’urgence, car cela permet aux gens d’acheter ce dont ils ont besoin et de soutenir les marchés locaux. Au début de l’escalade à Gaza, nous avons distribué des bons alimentaires aux familles dans le cadre de notre intervention, et nous avons également distribué des bons d’achat à d’autres familles.
Nous continuons à fournir de l’argent liquide aux familles dans le cadre de certains projets, tels que notre programme de parrainage d’orphelins. Toutefois, nous donnons actuellement la priorité à la distribution de nourriture plutôt que d’argent liquide, en raison des difficultés rencontrées par le système bancaire à Gaza depuis l’aggravation de la crise et du manque de produits disponibles sur les marchés locaux.
Il s’agit d’un défi de taille, car il y a une grave pénurie de carburant dans toute la bande de Gaza. Notre équipe et nos partenaires locaux distribuent généralement les marchandises dans les zones où ils sont basés, ce qui réduit les besoins en carburant, et ils s’approvisionnent au jour le jour en fonction des disponibilités.
Nous travaillons à Gaza depuis plus de 25 ans et avons donc une longue expérience des programmes de développement et de l’aide d’urgence. Ces programmes sont actuellement suspendus pendant que nous nous concentrons sur notre intervention d’urgence, mais nous espérons reprendre ce travail important à l’avenir.
A titre d’exemple :
Face à la montée en flèche du chômage des jeunes, notre travail axé sur la jeunesse aide les jeunes à entrer dans le monde du travail, à gagner leur vie de manière fiable et à améliorer leur niveau de vie. Notre travail communautaire est axé sur les jeunes.
Les subventions de la microfinance islamique permettent aux jeunes entrepreneurs de créer des micro-entreprises, d’être soutenus par la formation, l’accompagnement et le mentorat. Soucieux de permettre aux jeunes de réaliser leur potentiel, nous développons les possibilités d’apprentissage et de stage et favorisons l’accès à un enseignement et à une formation techniques et professionnels de qualité.
Considérant que l’éducation est essentielle à la construction d’un avenir meilleur, nous améliorons l’environnement d’apprentissage dans les jardins d’enfants et les écoles primaires, formons des enseignants, gérons des services de conseil aux enfants, aidons les enfants handicapés à accéder aux écoles et améliorons les systèmes d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de traitement des eaux usées
Face à l’imminence d’une famine et à la poursuite des violences, la priorité actuelle est de répondre aux énormes besoins d’urgence immédiats. En l’absence de tout signe de cessez-le-feu ou de fin du siège, il est difficile de savoir exactement à quoi ressembleront les besoins à long terme. Cependant, nous mettons régulièrement à jour notre planification stratégique à long terme sur la base de différents scénarios. Si et quand il y aura un cessez-le-feu, nous prévoyons actuellement d’entreprendre des activités telles que la réhabilitation de maisons, d’écoles et de centres de santé, fournir de l’argent en échange d’un travail, des abris provisoires et soutenir les orphelins. Par ailleurs, nous espérons reprendre un grand nombre de nos programmes de subsistance à long terme et d’autres programmes. Toutefois, cela pourrait changer en fonction de l’évolution de la situation.
Dans le contexte actuel, presque tous les civils de Gaza sont vulnérables en raison du manque de nourriture, d’eau et de soins médicaux, et des déplacements massifs. Islamic Relief aide autant de personnes que possibles, et notre réponse cible autant que possible les plus vulnérables, comme les personnes déplacées, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées.
Islamic Relief a de nombreuses années d’expérience de travail dans des environnements difficiles partout dans le monde. Nos équipes travaillent à Gaza depuis 1997 et ont des décennies d’expérience dans l’acheminement de l’aide avec la mise en place de contrôles et d’équilibres appropriés.
Notre travail à Gaza – comme ailleurs dans le monde – est régulièrement contrôlé par des organismes internationaux de premier plan afin de s’assurer que nos fonds vont bien aux personnes dans le besoin et qu’ils sont utilisés uniquement à des fins humanitaires.
Islamic Relief a mis en place des politiques et des procédures strictes pour s’assurer que l’aide est utilisée aux fins prévues et l’objectif humanitaire visé. Nous examinons minutieusement toutes les organisations partenaires avant de travailler avec elles afin de s’assurer qu’elles ont une bonne réputation, qu’elles sont dignes de confiance et qu’elles partagent notre engagement envers les principes humanitaires d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Nous procédons également à des vérifications approfondies pour garantir la qualité de leur travail, y compris les politiques et processus mis en place pour gérer les fonds de manière appropriée et protéger les personnes au sein des populations que nous servons.
Nous ne sommes pas partenaires du Hamas ni d’aucun mouvement politique ou groupe armé. Conformément aux principes humanitaires, nous n’acceptons pas l’ingérence de quelque acteur que ce soit dans la sélection des bénéficiaires de l’aide, les organisations partenaires, les fournisseurs ou le personnel.
Non, Islamic Relief ne fournit de l’aide qu’aux civils. Nous le faisons conformément aux principes humanitaires d’impartialité, d’humanité, de neutralité et d’indépendance.
Nous examinons minutieusement toutes les organisations partenaires avant de travailler avec elles, afin de nous assurer qu’elles ont une bonne réputation, qu’elles sont dignes de confiance et qu’elles partagent notre engagement envers les principes humanitaires d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Nous utilisons également un logiciel de filtrage pour les sélectionner, ainsi que leurs principaux collaborateurs sur les listes de personnes interdites dont nous disposons. Nous procédons également à des vérifications localisées sur la base d’informations sur l’entreprise, de rapports médiatiques et de contenu des médias sociaux, ainsi que d’informations sur les pairs.
Nous procédons à des vérifications approfondies pour nous assurer de la qualité de leur travail, notamment des politiques et processus mis en place pour gérer les fonds de manière appropriée et protéger les personnes au sein des populations que nous servons. Toute organisation avec laquelle nous établissons un partenariat doit également adhérer à un accord couvrant des domaines tels que la gestion des risques, les questions de publicité, la protection de l’enfance et la prévention des liens avec le terrorisme.
Aucune de nos aides n’a été confisquée une fois qu’elle a pu entrer dans Gaza, que ce soit par l’armée israélienne, le Hamas ou tout autre groupe armé.
Nos distributions et les déplacements de notre personnel n’ont pas fait l’objet d’obstructions ou d’entraves directes et ciblées de la part d’acteurs armés sur le terrain. Cependant, comme la plupart des organisations, notre travail a été perturbé par les bombardements et les actions militaires en cours – par exemple, en août, une école où nous avons effectué des distributions a été attaquée par Israël, tuant des dizaines de civils.
Depuis des années, l’occupation israélienne étouffe les producteurs et les marchés palestiniens. À Gaza, le blocus, qui dure depuis 17 ans, limite tout ce qui peut entrer et sortir de Gaza, y compris les denrées alimentaires et autres fournitures. Au cours des 11 derniers mois, la majeure partie de la production locale à Gaza – comme les fermes et la pêche locales – a été détruite. En Cisjordanie, les points de contrôle et les systèmes de permis signifient que les producteurs palestiniens sont rarement en mesure de vendre leurs produits à Jérusalem et qu’ils ont du mal à accéder à d’autres marchés tels que Gaza. Cela signifie que les Palestiniens n’ont parfois pas d’autre choix que d’acheter des produits fabriqués en Israël. Des ONG comme Islamic Relief s’efforcent de soutenir autant que possible les agriculteurs, les pêcheurs et les autres producteurs palestiniens.
Les fournitures que nous acheminons à Gaza proviennent principalement d’autres pays de la région, tels que la Turquie, l’Égypte et la Jordanie.
Oui, c’est possible.
Nous nous engageons pleinement à tenir les donateurs informés autant que possible. Nous avons produit des mises à jour régulières sur nos activités, y compris les lieux et le nombre de personnes atteintes, ainsi que du matériel photo/vidéo. Outre l’insécurité extrême et les attaques contre les travailleurs humanitaires, notre personnel et nos partenaires doivent également faire face au manque de carburant et d’électricité, ainsi qu’à de fréquentes coupures d’Internet. Notre personnel et nos partenaires travaillent également 24 heures sur 24 pour acheminer l’aide et s’occuper de leurs propres familles.
Par conséquent, les flux d’informations peuvent parfois être limités par des facteurs indépendants de notre volonté.
Les ONG et les agences des Nations unies travaillant à Gaza continuent de faire l’objet d’attaques et d’allégations politisées, généralement formulées sans aucune preuve crédible. Ces allégations infondées ont un impact humanitaire grave et mettent des vies en danger à un moment où l’aide est nécessaire de toute urgence.
En janvier, 16 bailleurs de fonds ont suspendu environ 450 millions de dollars de fonds destinés à l’UNRWA après qu’Israël a fait des allégations sur le personnel de l’UNRWA, allégations pour lesquelles il n’a toujours pas fourni de preuves crédibles.
Un examen indépendant réalisé par l’ancienne ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, n’a pas non plus trouvé de preuves permettant d’étayer les affirmations d’Israël.
Nous nous réjouissons que la plupart des Etats donateurs – dont le Canada, l’Australie, la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, l’Italie, l’Autriche et plus récemment le Royaume-Uni – aient depuis rétabli le financement de l’UNRWA. Nous demandons instamment aux autres donateurs de faire de même.
Israël a souvent interrompu les services de télécommunications à Gaza pendant plusieurs jours. Ce qui a empêché les civils d’accéder à des informations vitales ou de demander une aide d’urgence, a rendu plus difficile le travail des agences d’aide et a restreint la diffusion d’informations au reste du monde.
En tant qu’organisation humanitaire, Islamic Relief condamne toutes les attaques contre les civils. Nous sommes de tout cœur avec tous ceux qui ont perdu des êtres chers depuis le 7 octobre.
Nous voulons une paix durable où tous les Palestiniens et Israéliens pourront vivre dans la sécurité et la dignité, et où leurs droits humains fondamentaux seront respectés. Nous pensons que cela ne sera pas possible en fin de compte.
Il n’y aura pas de paix possible tant que les causes profondes de la crise ne seront pas traitées et qu’il ne sera pas mis fin à l’injustice et à l’inégalité qui sont au cœur de l’occupation israélienne et du blocus de la bande de Gaza qui l’accompagne. Nous exhortons la communauté internationale à œuvrer en faveur d’un accord de paix juste et durable.
Nous plaidons auprès de la communauté internationale pour qu’elle contribue à mettre fin à l’occupation et à parvenir à un accord de paix durable. Mais en tant qu’organisation humanitaire, nous ne sommes pas directement impliqués dans le processus de paix, des pourparlers de paix ou des efforts diplomatiques.
Nous pensons que l’antisémitisme est odieux. Nous nous engageons à lutter contre la discrimination et la haine sous toutes leurs formes. Nous ne tolérerons ni l’antisémitisme ni aucune forme de discrimination de la part de l’un de nos représentants.
Ce n’est pas vrai : nous aidons les personnes dans le besoin, quelle que soit leur religion. Au Pakistan, nous avons récemment réagi pour aider les chrétiens attaqués par des émeutes à Jaranwala. En République centrafricaine, nous avons travaillé avec des partenaires chrétiens pour améliorer les relations entre musulmans et chrétiens et nous leur apportons notre soutien. En Irak, nous avons apporté un soutien agricole aux populations yazidies. Nous travaillons avec de nombreux partenaires interconfessionnels – par exemple, avec des organisations telles que HIAS, l’agence juive pour les réfugiés, et la Fédération luthérienne mondiale, pour défendre les droits des réfugiés et des personnes déplacées par les conflits et les persécutions.
Islamic Relief Worldwide et les autres membres de notre fédération mondiale sont signataires du Code de conduite des sociétés internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui exige que “l’aide soit apportée sans distinction de race, de croyance ou de nationalité des bénéficiaires” et que l’aide ne doit pas être “utilisé pour promouvoir un point de vue politique ou religieux particulier”.
Islamic Relief travaille sur la base des besoins humanitaires et de la capacité à accéder aux personnes les plus démunies et à leur apporter de l’aide. Nous n’avons pas d’équipe ou de partenaires sur le terrain pour apporter de l’aide aux Israéliens qui ont été touchés le 7 octobre. Le gouvernement israélien n’a pas demandé d’aide humanitaire aux ONG internationales et dispose des ressources et des capacités nécessaires pour y répondre.
Cette allégation est totalement fausse et infondée et nous la rejetons catégoriquement. Aucune preuve crédible n’a jamais été fournie à ce sujet, car de telles preuves n’existent pas.
Nos dépenses et nos programmes dans les territoires palestiniens occupés sont de nature purement humanitaire : nous fournissons de la nourriture et soutenons l’éducation, les soins de santé, les moyens de subsistance, la jeunesse et l’emploi. Nous ne soutenons ni le Hamas ni aucun autre groupe. En tant qu’agence d’aide internationale dédiée à l’éradication de la souffrance dans le monde, nous condamnons fermement tous les actes de violence contre les civils.
Nous avons tenté de faire appel de cette désignation par le biais du système judiciaire israélien, mais nos audiences ont été régulièrement reportées. Cela a été coûteux et a pris du temps, mais les tribunaux ont été le seul endroit où nous pouvons encore défendre notre réputation et les populations que nous servons.
Nos opérations à Gaza et dans l’ensemble de la Palestine ont fait l’objet d’audits indépendants réalisés par des cabinets d’audit internationaux de premier plan. Ceux-ci ont examiné rigoureusement les projets et les partenariats d’Islamic Relief Worldwide.
Il a également examiné les systèmes et les processus utilisés pour garantir que son travail profite aux personnes qui en ont réellement besoin et que l’argent ne tombe pas entre de mauvaises mains. Ces audits ont prouvé que ces systèmes et processus fonctionnaient bien, que notre financement était utilisé à des fins purement humanitaires et qu’il n’existait aucune preuve de liens avec le terrorisme.
Loin de soutenir le terrorisme, nous sommes souvent victimes de la violence et, au cours de nos 40 ans d’existence, nous avons perdu huit membres courageux de notre personnel sous les bombes et les balles en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, en Somalie, au Kenya et au Yémen. Cela n’a fait que renforcer notre détermination à lutter contre l’extrême pauvreté et la souffrance dans le monde.