Crise humanitaire à Gaza

D’après Islamic Relief, environ 1 Palestinien sur 25 est actuellement blessé ou tué à Gaza, alors que les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche.

Attaqués, affamés et déplacés : 6 mois de souffrance à Gaza  

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, la vie à Gaza est devenue infernale. Des familles ont été chassées de leurs maisons avec à peine plus que les vêtements sur leur dos.  

Déplacés et affamés alors que la famine menace, les parents sont confrontés à la tâche impossible de garder leurs enfants en sécurité et de les nourrir dans ce contexte de crise. 

Pour certains de ces enfants, l‘école est devenue un lointain souvenir, tant les établissements scolaires ont été détruits ou transformés en des abris dont le besoin se fait cruellement ressentir. 

Au milieu de ces bouleversements, des enfants comme Mariam sentent leur jeunesse s’éloigner. “J’ai l’impression d’avoir vieilli de plusieurs années par rapport à mon âge réel”, déclare la jeune fille de 10 ans. 

“Ma famille et moi-même vivons les pires jours de peur, de terreur, d’insécurité, de froid, de faim et de soif. Nous n’avions jamais imaginé vivre de tels jours. Nous avons été privés de toute notre enfance et de notre droit à vivre en sécurité. » 

Malheureusement, ce n’est pas la première escalade meurtrière que connaît Mariam, mais une telle intensité de violence n’avait jamais été observée auparavant. 

Plus de 34 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis octobre 2023, dont de nombreux enfants. Plus de 200 travailleurs humanitaires ont trouvé la mort, ainsi que des médecins et des journalistes. Des parents ont été tués en tentant d’atteindre des camions d’aide pour nourrir leur famille, tandis que le bilan de famine à Gaza continue de s’alourdir, avec de nombreux enfants qui meurent de malnutrition et de déshydratation. 

Environ 77 300 personnes ont été blessées et plus de 7 000 autres sont portées disparues, selon les autorités locales. 

Après plus de 200 jours de bombardements, les hôpitaux, les maisons et les infrastructures vitales ont été réduits en ruines. Des quartiers entiers sont inhabités et méconnaissables. L’ampleur des destructions est difficile à appréhender et ne va faire que s’accroître à mesure que les attaques se poursuivent.  

Dormir sous la protection d’Allah 

Alors que plus d’un million de personnes ont reçu l’ordre de fuir leur domicile au cours des premières semaines de crise, Hanaa, la mère de Mariam, déclare avoir résister à la tentation de quitter sa maison pendant un peu plus d‘un mois, s’abritant là-bas avec ses 4 enfants. 

“Nous étions en train de dormir sous la protection d’Allah quand soudain un missile est tombé dans notre salon. Heureusement, il n’a pas explosé. Nous sommes sortis précipitamment au milieu de la nuit et avons passé toute la nuit dans la rue, dans le froid, dans la peur, les bombardements et les missiles au-dessus de nos têtes. Nous ne savions pas où aller” 

La famille a quitté la maison sans rien, pour se rendre chez un des membres de leur famille dans le camp de Jabalia, mais ils ne resteront pas longtemps. 

“La mort a continué de nous poursuivre,” raconte Hanaa. “Une fois la nuit tombée, les roquettes ont commencé à tomber tout au long de la nuit. Les murs de la maison se sont effondrés sous l’effet des bombardements intenses. Nous avons attendu jusqu’au lever du jour puis nous avons décidé de nous rendre à une école dans l’espoir de nous mettre à l’abri. Quelques minutes avant que nous atteignions l’école, elle a été bombardée, et nous avons échappé de peu à la mort pour la troisième fois.” 

Hanaa et ses enfants ont fui vers le sud et n’ont passé qu’une nuit dans leur famille à Rafah. “Lorsque le jour s’est levé, j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas, pour que nous puissions nous reposer un peu plus. Nous étions épuisés. Nous avions marché du nord au sud de Gaza. Je ne savais pas où aller avec mes enfants dans le froid. Nous n’avions pas de couvertures ni de vêtements chauds pour nous protéger, et nous n’avions pas d’argent pour acheter quoi que ce soit sur les marchés.” 

Par chance, un des fils d’Hanaa, Mohamed, s’est souvenu d’un autre membre de leur famille vivant dans le sud qui a accueilli la famille bien que lui-même soit déplacé. La famille est maintenant à l’abri dans une tente à l’intérieur d’une école avec 15 autres personnes. L’espace limité constitue un véritable défi et Hanaa et ses enfants dormaient au départ sur des sacs en nylon avant de trouver des matelas. Obtenir suffisamment de nourriture est une lutte constante. 

“Lorsque nous sommes arrivés dans le sud, la farine, le pain et les légumes n’étaient pas disponibles et, quand ils l’étaient, ils étaient très chers et au-dessus de nos moyens. J’envoyais mes enfants dans des centres de distribution gratuite, où ils attendaient pendant des heures dans de longues files d’attente, revenant souvent les mains vides. S’ils réussissaient à obtenir quelque chose, c’était très peu et pas assez pour tous nous nourrir” raconte Hanaa, qui se souvient d’avoir survécu grâce à une soupe de lentilles pendant deux mois et d’avoir appris à cuisiner sur un feu ouvert. 

Dans le camp, les enfants d’Hanaa ont contracté l’hépatite, mais les traitements suggérés par un docteur – vitamines, compléments et médicaments – étaient tout simplement inabordables.  

“ Nous avons même du mal à trouver de l’eau pour le bain et nous souffrons d’une pénurie d’eau potable… Nous manquons également de produits d’hygiène comme les désinfectants, le shampoing, et bien d’autres produits de première nécessité qui empêchent la propagation des maladies,” explique Hanaa. Plus de 300 000 personnes vivant dans des camps comme Hanaa et sa famille ont signalé des infections respiratoires aiguës, tandis que 200 000 cas de diarrhée aqueuse aiguë ont aussi été signalés. Des maladies telles que la jaunisse, l’hépatite A, la gale et les éruptions cutanées ont également fortement augmenté. 

“J’aimerais avoir assez d’argent pour monter une tente afin que mes enfants et moi puissions vivre dans un environnement propre et sain. L’eau de pluie nous tombe dessus à chaque averse, trempant la literie, qui met une semaine à sécher. Mes enfants souffrent toujours de maladies, J’ai très peur. Je crains de perdre l’un d’entre eux dans ces conditions désastreuses.” 

Une bouée de sauvetage pour les familles dans le besoin

La famille d’Hanaa est l’une des 11 000 familles de Gaza qui bénéficient du programme de parrainage d’orphelins d’Islamic Relief, que nous avons étendu à Gaza depuis octobre afin de combler les besoins désespérés des familles. L’allocation mensuelle, qui couvrait les frais d’éducation et de santé, est aujourd’hui une bouée de sauvetage vitale pour la famille. Lorsque l’allocation est arrivée, Hanaa a dit avoir pleuré de joie. 

“Je me suis empressée de retirer l’argent et me suis dirigée tout droit au marché. J’ai acheté 3 couvertures, de la farine, des légumes et des conserves pour nourrir mes enfants. Comme je ne trouvais pas de vêtements pour ma fille Mariam, qui était très malade et avait besoin de chaleur, je lui ai acheté un manteau.” 

“Je me suis presque envolé de joie quand ma mère est revenue portant de la farine, de la nourriture et des conserves pour nous,” se souvient Mariam. “Ça faisait des mois que j’en avais envie et je pensais que nous n’en mangerions plus jamais. J’étais si heureuse de mon nouveau manteau ; Je l’ai rapidement mis et j’ai prié avec ferveur Allah de récompenser le parrain qui ne nous a pas oublié en ces circonstances difficiles.” 

Le programme de parrainage d’orphelins d’Islamic Relief est vital pour les familles de Gaza, plus que jamais. L’allocation régulière aide des familles comme celles de Mariam et Hanaa à se réchauffer et à se nourrir dans ce contexte catastrophique. 

Fournir de la nourriture, de l’eau et du répit

La situation dangereuse sur le terrain depuis le 7 octobre a contraint Islamic Relief à suspendre ses programmes à long terme, excepté le programme de parrainage d’orphelins. Au lieu de cela, notre personnel et nos partenaires sur le terrain ont intensifié notre aide d’urgence. 

Nous avons préparé et servi plus de 12 millions de repas chauds dans les abris, contribuant ainsi à nourrir les personnes déplacées pendant la crise. En partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), nous avons fourni à environ 42 000 mères et à leurs jeunes enfants des compléments alimentaires toutes les deux semaines afin de lutter contre la malnutrition. Ce programme permet de distribuer des colis alimentaires contenant des produits de première nécessité à 54 000 familles dans le besoin. 

Dès les premiers jours de la crise, nous avons distribué plus de 2.3 millions de fournitures médicales aux établissements de santé, et nous continuons à soutenir le secteur de la santé en difficulté en payant les salaires des médecins d’un petit centre de santé qui s’occupe de traitements et de consultations mineures. Dans les abris, nous organisons des jeux et d’autres activités pour offrir un peu de répit et de conseils aux enfants déplacés. 

Tout ce travail est rendu possible par la générosité de nos donateurs et a un réel impact sur les personnes qui survivent difficilement. Cependant, il ne couvre qu’une infime partie des énormes besoins humanitaires de Gaza. Un soutien beaucoup plus important est nécessaire, et il ne peut être fourni par les organisations humanitaires seules.  

Il n’y a aucune excuse à la catastrophe entièrement provoquée par l’Homme qui se déroule à Gaza sous les yeux du monde entier. Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire suffisante d’entrer à Gaza. 

Islamic Relief continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et permanent et au respect du droit international. Nous appelons à la fin du siège d’Israël pour que l’aide humanitaire, les biens commerciaux, et les fournitures essentielles tel que le carburant puissent entrer à Gaza en quantité suffisante pour répondre aux besoins de sa population. 

Nous continuons à appeler nos donateurs et nos partenaires à donner ce qu’ils peuvent pour soutenir les habitants de Gaza dont les maisons, les moyens de subsistance et l’avenir ont été arrachés.

Aidez Islamic Relief à fournir ce soutien essentiel.  Faites un don pour notre fond d’urgence pour Gaza.  

FAQ:

La transparence est extrêmement importante pour nous, c’est pourquoi nous sommes là pour répondre directement à vos questions avec les informations les plus récentes concernant notre action humanitaire actuelle à Gaza.

Nous sommes témoins d’une catastrophe humanitaire inimaginable. Après des mois de bombardements incessants de la part d’Israël et d’un siège paralysant, sans aucun respect des lois internationales, Gaza est dévastée, avec environ 60 % des habitations endommagées ou complètement détruites. Les réserves de nourriture, de médicaments et d’eau sont quasiment épuisées. Certains habitants sont au bord de la famine, car très peu de denrées alimentaires sont autorisés à entrer et les boulangeries ont été détruites. Les hôpitaux et écoles, lieux de refuge pour beaucoup, ont également été la cible de bombardements. Ils manquent désespérément de carburant et de fournitures médicales de base. Environ 1,8 million de personnes (soit 80 % de la population de Gaza) ont été déplacées – beaucoup ont été incitées à quitter leurs foyers pour ensuite être bombardées en tentant de fuir. La plupart se trouvent maintenant dans des refuges excessivement surpeuplés, où les maladies se propagent rapidement, les enfants dorment sous la pluie et des centaines de personnes partagent une seule toilette.

Il est impératif d’instaurer un cessez-le-feu permanent pour mettre fin à cette souffrance et garantir l’accès de la population à l’aide humanitaire.

Au 16 avril, plus de 33 700 personnes ont été tuées, dont plus de 14 560 enfants, et plus de 76 370 personnes ont été blessées. Le nombre de morts est probablement encore plus élevé car plus de 7 000 personnes sont portées disparues – parmi elles se trouvent des corps piégés sous les décombres ou non identifiés. La grande majorité des personnes tuées et blessées sont des civils – des enfants, des étudiants, des médecins, des enseignants, des agriculteurs, des commerçants, des journalistes et bien d’autres.

Ces chiffres sont tous publiés par les Nations unies, basés sur les rapports du ministère de la Santé palestinien et du gouvernement israélien.

Islamic Relief est présente en Palestine depuis 1997. Nous disposons de bureaux avec une équipe qui s’assure d’avoir du stock médical et alimentaire en cas d’urgence.

 

 

Notre équipe et nos partenaires distribuent actuellement ces stocks qui s’épuisent rapidement en attendant un accord pour faire entrer une aide humanitaire à Gaza

Vous pouvez tout à fait donner votre Zakat pour cette crise. Vous pouvez remplir votre obligation religieuse en toute confiance, sachant que votre Zakat fournit une aide vitale en Palestine.

 

 

Malgré la situation extrêmement difficile et dangereuse, Islamic Relief vient en aide à des milliers de personnes à Gaza en fournissant une aide vitale, notamment de la nourriture, des fournitures médicales et de l’eau. Notre équipe sur le terrain à Gaza travaille en étroite collaboration avec des organisations partenaires locales pour assurer cette distribution. Jusqu’à présent, nous avons distribué :

  • Plus de 2,2 millions d’articles de fournitures médicales pour soutenir les hôpitaux et les établissements de santé à travers Gaza dans leurs efforts pour soigner les civils blessés.
  • De la nourriture pour des milliers de familles dans le besoin – sous forme de bons alimentaires pour plus de 25 470 personnes, de colis alimentaires pour plus de 86 220 personnes et plus de 2 360 327 repas prêts à manger les personnes qui se réfugient dans les écoles et n’ont pas accès à des installations de cuisson.
  • De l’eau propre pour plus de 1 259 000 personnes 
  • Des articles tels que des couvertures et des matelas pour plus de 57 000 personnes, ainsi que des kits d’hygiène pour plus de 302 580 personnes.
  • Nous avons également transféré de l’argent pour les enfants orphelins que nous soutenons à travers nos programmes existants à Gaza, pour les aider à acheter des fournitures ou à trouver un abri en cette période critique.
  • Soutien psychosocial à plus de 75 133 enfants

Il y a environ 50 000 femmes enceintes à Gaza, avec 180 accouchements par jour, pourtant les services de santé sont bombardés et ferment en raison du manque de carburant et de fournitures, et il reste très peu de services. Les femmes donnent naissance à des bébés qui ont à peine accès à de l’eau propre, de la nourriture ou des soins de santé. Les nouvelles mères et les femmes qui allaitent sont particulièrement vulnérables à la malnutrition en ce moment en raison du manque de nourriture. La plupart des femmes et des filles à Gaza sont maintenant déplacées et il y a peu d’intimité dans les abris surpeuplés, ce qui les expose davantage aux abus. Dans les abris pour personnes déplacées, des centaines de personnes – hommes et femmes – partagent une seule toilette ou douche.

 

 

Islamic Relief distribue des kits de dignité comprenant des articles d’hygiène menstruelle, mais le manque d’eau propre et d’installations sanitaires constitue un défi majeur.

Les filles et les garçons ne vont plus à l’école – des centaines d’écoles ont été endommagées par les bombardements et sans un cessez-le-feu permanent, il y a peu d’espoir de retour à la normale prochainement. La perte d’éducation, surtout après les confinements liés à la Covid-19, aura un impact sur le reste de leur vie.

Nous accueillons favorablement la pause dans les bombardements incessants de Gaza et la libération sécurisée des otages et des enfants détenus. Nous espérons que cela sera respecté par toutes les parties.

 

 

Cependant, une pause temporaire ne suffit pas à mettre fin aux effusions de sang et à remédier à la catastrophe humanitaire. Une pause aura peu de valeur si les tueries reprennent dans quelques jours.

La communauté internationale doit utiliser cette brève fenêtre d’opportunité pour œuvrer en vue d’un cessez-le-feu permanent et de la fin du siège.

Le cessez-le-feu a assuré une pause dans les bombardements des civils à Gaza pour la première fois en sept semaines, ainsi que la libération sécurisée de certains otages et enfants détenus. Mais l’aide autorisée à entrer à Gaza ces derniers jours a été lamentablement insuffisante pour faire face à cette catastrophe humanitaire, et de nombreux civils risquent de mourir de faim et de maladies. Les besoins humanitaires sont énormes et quelques jours supplémentaires ne suffiront pas à changer la donne. Les personnes déplacées dans le sud de Gaza n’ont toujours pas été autorisées à retourner vers le nord ces derniers jours et, selon des rapports, elles ont été prises pour cibles si elles essayaient. Les gens continuent de vivre dans la crainte de ce qui se passera après cette dernière prolongation.

Même avant la guerre actuelle, les habitants de Gaza subissaient une crise de santé mentale. Les 16 années de blocus israélien, coupant Gaza du reste des Territoires palestiniens occupés et du reste du monde, ainsi que les bombardements fréquents, ont eu un terrible impact sur la santé mentale des habitants. Des études ont montré que plus de 68% des adolescents à Gaza ont développé un trouble de stress post-traumatique (TSPT), tandis que 95% souffrent d’anxiété sévère. Beaucoup de gens à Gaza ont été témoins d’une violence extrême, mais rien n’est comparable aux bombardements actuels. Une génération entière vit un traumatisme que la plupart des gens ne peuvent même pas imaginer. Ils ont vu leurs proches être déchiquetés par des bombes, leurs maisons et leurs écoles réduites en ruines et ont été forcés de fuir. Cela aura un impact dévastateur sur la santé mentale à long terme des habitants.

 

 

Les enfants de Gaza subissent des pertes tragiques, avec un enfant décédé toutes les 10 minutes. Des milliers d’autres ont été blessés, souvent de manière grave, certain ayant subi des amputations, tandis que d’autres sont piégés sous les décombres, attendant toujours d’être retrouvés. Gaza est maintenant considérée comme le lieu le plus périlleux pour un enfant dans le monde.

Les enfants encore en vie n’ont ni nourriture, ni eau, ni médicaments. Ils ont été bombardés en fuyant pour trouver un refuge. Ils ont vu leurs amis et leurs proches être tués, leurs maisons et leurs écoles réduites en ruines. C’est un cauchemar dont ils ne peuvent pas se réveiller.

Nous sommes extrêmement préoccupés pour la sécurité et le bien-être des enfants de Gaza en ce moment. Mais nous nous inquiétons aussi pour leur avenir. Alors que l’éducation des enfants est interrompue, leurs espoirs d’un avenir prospère s’éloignent de plus en plus.

Il n’y a plus de temps à perdre – pour le bien de tant d’enfants, il doit y avoir un cessez-le-feu permanent dès maintenant.

Notre équipe à Gaza collabore avec des organisations humanitaires locales ayant une vaste expérience dans la distribution d’aide d’urgence et le développement à long terme dans la région.

Nous coordonnons également étroitement avec d’autres organisations humanitaires internationales et les agences des Nations Unies travaillant à Gaza pour rendre la réponse humanitaire globale aussi efficace et coordonnée que possible.

À mesure que les bombardements s’intensifient, les civils à Gaza sont pris au piège. Étant donné que Gaza est sous blocus, ils ne peuvent pas quitter le territoire et n’ont nulle part où se réfugier en sécurité. Certains déplacés restent chez des proches dans des parties de Gaza qui ont jusqu’à présent subi moins de bombardements. De nombreuses familles se réfugient dans des écoles gérées par l’UNRWA, mais certaines d’entre elles ont également été bombardées et les conditions dans les écoles sont extrêmement rudimentaires.

 

 

La réalité est que les gens doivent régulièrement changer de lieu de refuge.

 

Les principales priorités comprennent le matériel médical, la nourriture et le carburant. Les hôpitaux sont complètement débordés par les victimes et ont besoin d’un soutien urgent, et le “siège total” signifie que les provisions alimentaires s’épuisent – ce qui touche surtout les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Le carburant est essentiel pour maintenir en fonction les générateurs essentiels pour les soins de santé et les systèmes d’eau/assainissement, car la centrale électrique de Gaza est à l’arrêt et l’approvisionnement en électricité a été considérablement réduit. À mesure que les pénuries d’électricité s’aggravent et que davantage de personnes sont déplacées, l’eau propre et l’assainissement sont également susceptibles de devenir des besoins urgents majeurs – il y a déjà des égouts qui ont débordé dans les rues dans certaines parties de Gaza.

Le carburant est nécessaire pour que les hôpitaux, les boulangeries et les stations de traitement d’eau à Gaza, qui ont cessé de fonctionner faute de courant, puissent reprendre leur activité.

Les fournitures essentielles doivent entrer dans l’enclave à l’échelle nécessaire, y compris suffisamment de nourriture, d’eau, de carburant et d’équipement médical pour que la population de Gaza puisse survivre. Avant le siège, 100 camions entraient à Gaza chaque jour. Depuis le début de la campagne de bombardement le 7 octobre, seuls 74 sont entrés. Ce n’est pas du tout suffisant. Un cessez-le-feu doit également être déclaré. Plus que tout, la paix est nécessaire.

La plupart des hôpitaux sont à court de carburant – certains ont dû cesser complètement leur activité tandis que d’autres doivent faire des choix impossibles quant aux patients à traiter. Quinze des 35 hôpitaux de Gaza ont été contraints de fermer, et d’autres devraient suivre, car le carburant pour leurs générateurs s’épuise.

Les hôpitaux sont complètement débordés par les blessés et ont besoin d’un soutien urgent. Ils manquent de fournitures médicales. Les médecins et les équipes d’urgence doivent décider qui doit vivre et qui doit mourir. Ceux qui ont le plus de chances de survivre sont souvent prioritaires. Le système de santé à Gaza a été poussé à un état de quasi-effondrement avec la fermeture des hôpitaux. Certains hôpitaux sont désormais utilisés comme abris pour les déplacés. Les hôpitaux et les ambulances ont fait l’objet d’attaques répétées, avec des bombardements d’ambulances et d’établissements de santé. Au 26 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait documenté 184 attaques contre les infrastructures de soins de santé et les travailleurs de la santé dans la bande de Gaza, ayant entraîné 16 décès et 30 blessures parmi les travailleurs de la santé de service. Les attaques ont touché 35 établissements de soins de santé (dont 20 hôpitaux endommagés) et 24 ambulances.

Les réserves alimentaires s’épuisent, touchant principalement les personnes les plus pauvres et vulnérables. 2,2 millions de personnes ont désormais un besoin urgent de nourriture. Les gens font la queue pendant des heures pour obtenir un peu de pain ou d’autres restes de nourriture. Les frappes aériennes ont détruit ou endommagé certaines boulangeries. Celles qui fonctionnent encore ne peuvent pas répondre aux besoins des citoyens et risquent de fermer. La farine, le pain et le carburant s’épuisent. D’autres éléments essentiels comme les produits laitiers, les légumes, les œufs et l’eau potable sûre sont également rares.

L’eau est fortement rationnée, la plupart des familles survivant désormais avec seulement 3 litres d’eau par personne et par jour, bien en dessous de la norme de l’OMS de 50 à 100 litres. Cela inclut tout : boire, se laver, cuisiner, etc. Les gens boivent à partir de sources non sécurisées comme les puits agricoles, mais l’eau sale peut propager des maladies et il y a une crainte croissante d’épidémies de maladies d’origine hydrique. L’infrastructure sanitaire est gravement endommagée et il y a des égouts dans les rues de certaines parties de Gaza.

Environ 1.4 million de personnes sont maintenant déplacées et contraintes de fuir leurs foyers, et elles ont besoin d’un soutien urgent.

Dans des circonstances normales, le personnel d’Islamic Relief et les partenaires locaux effectuent des évaluations des besoins et se concentrent sur les communautés qui ont le plus besoin d’une aide d’urgence.

 

 

Dans le contexte actuel, presque tous les civils à Gaza sont vulnérables en raison du manque de nourriture, d’eau et de soins médicaux. Environ un million de personnes ont dû fuir leur domicile et ont besoin de soutien.

Islamic Relief aide autant de personnes que possible, et notre réponse vise principalement les personnes les plus vulnérables telles que les déplacés, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les victimes civiles.

Le programme de parrainage d’orphelins est toujours actif, et Islamic Relief est en mesure de soutenir les familles même en pleine crise actuelle. Certaines familles inscrites au programme peuvent encore retirer des fonds d’Islamic Relief via divers points de vente en utilisant des cartes de guichet automatique, grâce au système de paiement du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).

Avec le climat actuel, le besoin en parrainage d’orphelins a considérablement augmenté. Nous accueillons favorablement de nouveaux dons pour les orphelins à Gaza. Cependant, veuillez noter que nous sommes en train de localiser les familles de divers orphelins et de les inscrire dans notre système de paiement, ce qui peut prendre du temps en raison de la situation actuelle.

Il est important de noter que les besoins en Cisjordanie ont également augmentés. Le besoin de parrainage d’orphelins, par le biais de notre partenaire local là-bas, a augmenté et nous accueillons tout nouveau donateur.

Islamic Relief met en place des politiques et des procédures strictes pour garantir que l’aide est utilisée à des fins humanitaires légitimes. Nous évaluons entièrement toutes les organisations partenaires avant de travailler avec elles, pour nous assurer de leur réputation. Nous effectuons également des vérifications approfondies pour garantir la qualité de leur travail, examiner les politiques et procédures qu’elles ont mises en place pour gérer les fonds de manière appropriée et protéger les personnes dans les communautés, et nous assurer que les partenaires adhèrent à nos valeurs humanitaires. Cette supervision, ce suivi et ce contrôle de la qualité sont effectués par une équipe d’Islamic Relief présente sur le terrain à Gaza. Notre travail à Gaza – comme partout ailleurs dans le monde – fait également l’objet d’audits réguliers par de grands cabinets d’audit mondiaux, pour garantir que les fonds vont aux personnes dans le besoin.

 

 

Nous effectuons le screening le plus complet des groupes partenaires et de leurs principaux responsables. Nous réalisons également une diligence raisonnable localisée basée sur des informations sur l’entreprise, des articles de presse et des renseignements provenant de tiers.

 

 

Toute organisation avec laquelle nous nous associons doit également adhérer à un accord couvrant des domaines tels que la gestion des risques, les questions de publicité, la protection de l’enfance et le terrorisme.